Origine et histoire des Chalets de l'Empereur et de l'Impératrice
Napoléon III confia à l'architecte Jean Lefaure la réalisation de chalets pour ses séjours à Vichy. Construits entre 1861 et 1864 à la limite du parc le long de l'Allier (actuel parc Napoléon‑III) et du quartier thermal, ces édifices s'inspirent des chalets alpestres et des maisons coloniales anglaises. L'ensemble comprend, du nord au sud, le chalet Marie‑Louise (inscrit au titre des monuments historiques en 1990), le chalet de Clermont‑Tonnerre (inscrit en 1990), le chalet de l'Empereur (inscrit en 1972), le chalet Eugénie ou de l'Impératrice (inscrit en 1972) et le chalet des Roses (inscrit en 1990). Le premier chalet, dit Marie‑Louise, fut édifié entre 1862 et 1863 au n°109 du boulevard, mais l'Empereur appela à modifier la disposition des balcons qui donnaient sur la rue et portaient atteinte à son intimité. Pour remédier à cela, deux chalets voisins furent construits avec des balcons orientés vers le parc : le chalet de l'Empereur au n°107 et le chalet Eugénie au n°105, tous deux inaugurés le 7 juillet 1864. En 1863, le comte de Clermont‑Tonnerre fit établir un chalet au n°109 bis pour loger une partie de la suite et des services chargés de la sécurité de l'Empereur. Le chalet des Roses, situé au n°101, fut construit pour le ministre des Finances Achille Fould. Après le Second Empire, deux constructions ultérieures, réalisées dans un style proche, sont parfois rattachées à cet ensemble : le chalet Saint‑Sauveur au n°103, achevé en 1905 pour la famille Willemin, et la villa Therapia au n°111 pour le banquier Ernest André, cette dernière ayant été détruite dans les années 1980 pour la construction du nouvel hôtel des Célestins.