Chapelle d'Andelot à Vensat dans le Puy-de-Dôme

Patrimoine classé Patrimoine religieux Chapelle

Chapelle d'Andelot

  • 5 Rue d'Andelot
  • 63260 Vensat
Chapelle dAndelot
Chapelle dAndelot
Chapelle dAndelot
Chapelle dAndelot
Chapelle dAndelot
Chapelle dAndelot
Chapelle dAndelot
Chapelle dAndelot
Chapelle dAndelot
Crédit photo : Patrick Boyer - Sous licence Creative Commons
Propriété privée

Période

XIIe siècle

Patrimoine classé

Eglise romane (ancienne) ou chapelle d'Andelot : classement par décret du 3 novembre 1925

Origine et histoire de la Chapelle d'Andelot

La chapelle Notre‑Dame d'Andelot, dite ancienne église romane ou chapelle d'Andelot, est une petite église romane située à La Chapelle-d'Andelot, commune de Vensat (Puy‑de‑Dôme) en Auvergne‑Rhône‑Alpes. Elle se trouve rue d'Andelot, au lieu‑dit La Chapelle, au nord‑ouest de la commune. Au VIe siècle, Grégoire de Tours cite le domaine appartenant au gouverneur d'Auvergne Sigewald, qui comporte un oratoire. L'église est citée pour la première fois dans un terrier daté de l220. En 1293, l'établissement situé à 3 km de Vensat est mentionné sous la forme prioré de Dandalau'. Au XIVe siècle il apparaît sous la forme la Capella d'Andalau et est cité comme dépendance de l'abbaye de La Chaise‑Dieu. Toutes ces mentions sont postérieures à la construction de l'église; aucune source ne permet de préciser les conditions et la date de fondation du prieuré. Aux XVe siècle, les documents présentent le lieu comme un prieuré‑cure non conventuel placé sous le vocable de Notre‑Dame, à vocation essentiellement agricole pour fournir l'abbaye de La Chaise‑Dieu. Le prieuré était établi sur un fief relevant de la châtellenie de Gannat; sous l'Ancien Régime il dépendait de l'élection, de la justice et de la châtellenie de Saint‑Priest‑d'Andelot et, pour le spirituel, du diocèse de Clermont. Au XVIIIe siècle, le prieuré est acheté par Joseph Ribauld de La Chapelle, receveur de ferme du roi à Gannat. Le clocher est abattu à la Révolution; les quelques moines quittent le prieuré et l'église cesse d'être utilisée pour le culte depuis 1793. Constatant la dégradation et l'ampleur des travaux nécessaires, la commune de Vensat décide de vendre l'édifice; en 1844 les sieurs Coutard, cultivateurs du hameau, l'acquièrent avec le cimetière attenant et l'utilisent comme grange, perçant une porte charretière dans le mur nord. En 1847 l'église est revendue à la châtelaine voisine qui la restaure et la rend au culte; ces travaux semblent s'être limités à des embellissements, notamment des peintures murales du chœur. La propriétaire meurt en 1854; une pierre tombale mentionne Jean‑Baptiste de la Chapelle et son épouse Anne Souhaillet, bienfaitrice de l'église, et ses dispositions testamentaires réservent l'usage de l'église aux habitants du hameau, disposition contestée par les héritiers. À la fin du XIXe et au début du XXe siècle, les héritiers manifestent peu d'intérêt pour l'église située près de leur manoir. Alerté par le président de l'Académie des sciences, belles‑lettres et arts de Clermont‑Ferrand, le ministère de l'Instruction publique classe l'église au titre des monuments historiques le 3 novembre 1925 malgré le refus du propriétaire. L'architecte en chef des monuments historiques Armand Guéritte dirige les restaurations urgentes en 1926‑1927, puis une seconde campagne a lieu en 1933; aucune autre restauration n'est faite jusqu'en 2022. L'édifice, construit au XIIe siècle, se compose d'une nef de trois travées avec bas‑côtés et d'une abside tréflée formée de trois chapelles voûtées en cul‑de‑four; sous l'abside s'observent des rangées d'arcatures reposant sur des colonnettes et de petites fenêtres qui éclairent ces chapelles. Les absides latérales forment une sorte de transept avec coupole à la croisée; le clocher a perdu sa partie haute, démolie ou restée non construite. Parmi les références, on compte notamment les travaux de François Mitton (Bulletin de la Société d'émulation du Bourbonnais, 1935) et d'Évelyne Proust (Congrès archéologique de France, session 2000).

Liens externes