Chapelle d'Ordios à Labastide-Villefranche dans les Pyrénées-Atlantiques

Chapelle d'Ordios

  • 64270 Labastide-Villefranche
Chapelle dOrdios
Chapelle dOrdios
Chapelle dOrdios
Chapelle dOrdios
Chapelle dOrdios
Chapelle dOrdios
Chapelle dOrdios
Propriété privée

Période

XIIe siècle

Patrimoine classé

La chapelle, à l'exclusion des bâtiments accolés construits postérieurement (cad. B 162) : inscription par arrêté du 1er février 1988

Origine et histoire

La chapelle d'Ordios, élément du prieuré d'Ordios à Labastide-Villefranche (Pyrénées-Atlantiques), était une étape du pèlerinage de Saint-Jacques entre Bordeaux et Ostabat. Elle fait partie d'un établissement fondé au milieu du XIIe siècle : une source indique une donation en 1151 par Pierre V, vicomte de Béarn et de Gavardan, pour y ériger un hôpital, un monastère et une chapelle ; d'autres évoquent une fondation en 1150 ou 1153 par le vicomte Pierre II, en expiation du meurtre de trois pèlerins normands. Le prieuré dépendait de Roncevaux et accueillait une petite communauté de chanoines réguliers augustins. Il connut une période de prospérité avant d'être endommagé par les troupes de Guillaume d'Orange en 1523 puis fortement touché lors des guerres de religion, quand les hommes de Montgomery incendièrent le village en 1569. À partir du XVIIe siècle, le prieuré fut occupé par une famille paysanne qui déclarait encore, lors d'une visite de l'évêque de Dax en 1739, continuer à donner l'hospitalité aux pèlerins ; l'hôpital et la chapelle accueillaient toujours des voyageurs à cette date. Pendant la Révolution, la chapelle fut vendue comme bien national et transformée en étable ; l'abside romane fut abattue et remplacée par un mur droit. La façade ouest devait se prolonger par un clocher-mur aujourd'hui arasé, et un escalier à l'angle nord-ouest donnait probablement accès à une construction annexe. Les façades nord et sud sont percées, vers l'est, d'un passage voûté qui n'est pas contemporain de l'édifice, et la façade est a été remontée avec les pierres de l'ancienne abside semi-circulaire. La chapelle est le seul élément subsistant de l'hôpital ; elle conserve un décor important, notamment des chapiteaux historiés. Le prieuré possédait un moulin dont les ruines importantes subsistent et qui a fonctionné jusqu'en 1928. La chapelle a été utilisée comme lieu de culte de quartier jusqu'en 1790, puis a changé de propriétaires : elle fut acquise en 1812 par la marquise de Montehermoso, puis vendue en 1963 par la duchesse de Mandas aux propriétaires actuels. L'ensemble fait l'objet d'une inscription au titre des monuments historiques depuis le 1er février 1988.

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