Chapelle de Bethléem de Saint-Jean-de-Boiseau en Loire-Atlantique

Patrimoine classé Patrimoine religieux Chapelle gothique

Chapelle de Bethléem de Saint-Jean-de-Boiseau

  • Rue de Bethléem
  • 44640 Saint-Jean-de-Boiseau
Chapelle de Bethléem de Saint-Jean-de-Boiseau
Chapelle de Bethléem de Saint-Jean-de-Boiseau
Chapelle de Bethléem de Saint-Jean-de-Boiseau
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Chapelle de Bethléem de Saint-Jean-de-Boiseau
Chapelle de Bethléem de Saint-Jean-de-Boiseau
Chapelle de Bethléem de Saint-Jean-de-Boiseau
Crédit photo : Selbymay - Sous licence Creative Commons
Propriété de la commune

Période

XVe siècle

Patrimoine classé

Chapelle de Bethléem : classement par arrêté du 30 août 1911

Origine et histoire de la Chapelle de Bethléem

La chapelle de Bethléem, chapelle catholique située à Saint-Jean-de-Boiseau en Loire-Atlantique, se trouve au bord de la route départementale 58 menant au Pellerin et est classée au titre des monuments historiques en 1911. L'origine sacrée du lieu tient à la présence d'une source où, selon la tradition, le druidisme instituait une cérémonie de Beltane célébrant la fécondité, culte ensuite assimilé par le christianisme et consacré à Notre-Dame de Bethléem. Les sculptures de la baie ouest renvoient toutefois directement au culte druidique. Lors de la restauration menée de 1993 à 1995, la question du remplacement des pinacles disparus aux angles du bâtiment s'est posée; les seules sources disponibles, un dessin et une note de la Société archéologique et historique de Nantes et de Loire-Atlantique datés du XIXe siècle, ne permettaient pas d'en préciser les détails. L'architecte des bâtiments de France Gwénolé Congard confia alors au sculpteur Jean-Louis Boistel la recréation des pinacles, comprenant vingt-huit chimères. Chaque chimère a été conçue à partir de la symbolique associée à son pinacle, en mêlant références mythologiques, traditions chrétiennes et éléments contemporains issus notamment de la culture cinématographique américaine et de l'animation japonaise. Le pinacle nord-ouest, dit de l'âme « l'Homme », réunit un sanglier (traque du spirituel), un centaure (conflit entre instinct et raison), Sainte Anne à l'ancre (fermeté, solidité, tranquillité, fidélité) et Adam. L'archivolte ouest représente l'arbre de vie. Le pinacle ouest, dit de l'âme « la Femme », associe Ève, une triade formée d'Alma, Dahud et Malgwen, une sirène (luxure) et un serpent (fantasme et mystère). Le pinacle sud-ouest, consacré à l'inconscient, rassemble des figures contemporaines et fantastiques — Goldorak (droiture, chevalier des temps modernes), un Gremlin et Gizmo (antagonismes du mauvais et du bon monstre) — et un motif incarnant l'ironie, liée à l'arrogance humaine. Le pinacle sud, dit de la sagesse, présente le fou (poésie), le druide (science, sagesse et force), le Templier (gardien du Temple et des valeurs) et le maître d’œuvre (savoir et connaissance). Le pinacle sud-est, consacré à la mémoire, porte les symboles évangéliques : l'ange de saint Matthieu, le taureau de saint Luc, l'aigle de saint Jean et le lion de saint Marc. Le pinacle nord-est, dit des origines, réunit un écorché (résurrection), un vieillard (les âges de l'homme et l'éternité), l'Ankou (la mort) et un léviathan, figure du néant absolu représentée sous les traits d'un Xénomorphe inspiré du film Alien. La proposition soumise au conseil municipal de Saint-Jean-de-Boiseau n'a pas obtenu l'unanimité, mais le soutien des jeunes de la commune a permis la validation du projet ; les pinacles ont été achevés en septembre 1995. La chapelle a par ailleurs accueilli l'installation D’Io de Gino de Dominicis dans le cadre du festival Estuaire 2009. Sur le plan architectural, l'édifice se compose d'un corps principal rectangulaire orienté est‑ouest, avec un avant-corps sur le côté sud donnant sur la route, et une archivolte occidentale figurant l'arbre de vie.

Liens externes