Chapelle de Grandmont à Rouen en Seine-Maritime

Patrimoine classé Patrimoine religieux Chapelle romane

Chapelle de Grandmont

  • Rue Henri II Plantagenêt
  • 76000 Rouen
Chapelle de Grandmont
Chapelle de Grandmont
Chapelle de Grandmont
Chapelle de Grandmont
Chapelle de Grandmont
Chapelle de Grandmont
Chapelle de Grandmont
Crédit photo : Giogo - Sous licence Creative Commons
Propriété de la commune

Période

XIIIe siècle

Patrimoine classé

Chapelle de Grandmont : classement par arrêté du 17 février 1936

Origine et histoire de la Chapelle de Grandmont

La chapelle de Grandmont, également appelée église Sainte-Catherine, est un lieu de culte catholique situé à Rouen (Seine-Maritime), rive gauche, rue Henri-II-Plantagenêt, contigu au parc Grammont et au pôle culturel du même nom.

Le prieuré Notre-Dame-du-Parc, dit prieuré de Grandmont ou prieuré de Grammont par les Rouennais, a été fondé entre 1157 et 1180 par l'ordre de Grandmont, originaire du Limousin. En 1317, le pape Jean XXII réorganise l'ordre et charge Grandmont de la direction de trente prieurés conventuels ; la cella de Rouen est cette année-là érigée en prieuré et accueille quatorze religieux. Le prieuré est ruiné et incendié par des soldats navarrais en 1370, puis reconstruit par le prieur Matthieu de Veruc en 1380. Au XVe siècle, le cardinal d'Estouteville, prieur commendataire, fait édifier en 1471-1472 la chapelle latérale Sainte-Catherine au côté nord de l'église, chapelle qui est détruite en 1562 par les huguenots. En 1547, le prieur commendataire Étienne Pourret, évêque de Bayonne, fait réparer le cloître. Lors du siège de Rouen par Henri IV en 1592, le prieuré est partiellement détruit ; il abrite alors quatre prêtres, un convers et deux novices qui doivent évacuer les lieux, le convers restant pour garder les murs. La vie religieuse reprend vers 1620 à l'époque de saint Vincent de Paul, la stricte observance est rétablie par le chapitre général de 1643 et le prieuré est réparé en 1652 ; en 1670 on y compte treize religieux, dont trois étudiantes à Paris. L'ordre de Grandmont est supprimé en 1772 par le pape Clément XIV, le domaine devient caserne de dragons et en 1780 l'église est transformée en magasin de poudre. Les restes du prieuré sont dispersés en 1900 et seule subsiste l'église.

Classée au titre des monuments historiques par arrêté du 17 février 1936, la chapelle retrouve sa fonction cultuelle après le transfert de la poudrière au Grand Quevilly et la célébration d'une messe le 25 janvier 1970. Les travaux de restauration ont permis la mise au jour de pavements en terre cuite du XIIe siècle, mis en valeur dans l'abside.

L'édifice, long de 36 mètres et orienté, comporte un vaisseau unique voûté en berceau brisé sans doubleaux. L'abside semi-circulaire est percée de trois hautes fenêtres et couverte d'ogives rassemblées par une clé circulaire.

Parmi les études consacrées au site figurent l'ouvrage de H. Defontaine Une page de l'histoire de Rouen. Le Prieuré de Grandmont (1934), le Dictionnaire des églises et chapelles de Rouen (avant 1789) de François Lemoine et Jacques Tanguy (2004, p. 117-118) et l'Histoire de la ville de Rouen de François Farin (volume 2, 1731, p. 31-35). Des ressources en ligne et iconographiques sont également disponibles, notamment sur Wikimedia Commons et les bases Mérimée et Clochers de France, ainsi que sur les portails consacrés aux monuments historiques et à la ville de Rouen.

Liens externes