Chapelle de l'ermitage de Franchard à Fontainebleau en Seine-et-Marne

Patrimoine classé Patrimoine religieux Chapelle

Chapelle de l'ermitage de Franchard

  • Rue de la Paroisse
  • 77300 Fontainebleau
Chapelle de lermitage de Franchard
Chapelle de lermitage de Franchard
Chapelle de lermitage de Franchard
Chapelle de lermitage de Franchard
Chapelle de lermitage de Franchard
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Chapelle de lermitage de Franchard
Chapelle de lermitage de Franchard
Crédit photo : Yann Gwilhoù - Sous licence Creative Commons
Propriété de l'Etat

Patrimoine classé

Chapelle de l'ermitage de Franchard (restes) : inscription par arrêté du 15 février 1926

Origine et histoire de la Chapelle de l'ermitage de Franchard

Le prieuré Notre‑Dame de Franchard, dit ermitage de Franchard, est un édifice situé en forêt de Fontainebleau, en Seine‑et‑Marne, ancien établissement religieux de l'ordre des Trinitaires suivant la règle de saint Augustin. Le site a attiré des cénobites depuis longtemps et la présence d'ermites y est attestée dès le XIe siècle ; la première chapelle porta d'abord le vocable de saint Alexis, puis celui de la Vierge. Vers la fin du XIIe siècle plusieurs ermites furent assassinés ; un certain Guillaume, chanoine régulier de l'église Saint‑Euverte d'Orléans, s'y installe ensuite, y fait venir d'autres religieux et transforme progressivement l'ermitage en monastère. En 1197 le roi Philippe Auguste exige l'entretien de deux religieux pour prier pour le souverain et confirme la propriété de l'ermitage à l'abbaye de Saint‑Euverte ; Guillaume célèbre l'Eucharistie et reçoit des dons, puis il est remplacé par le frère Richard et, en 1209, l'ermitage devient un prieuré. Après un siècle de tranquillité, la guerre de Cent Ans entraîne la destruction du monastère et, selon la tradition, les moines cachent leur trésor dans la forêt ; le prieuré est rasé en 1354 et reconstruit au XVe siècle. Le lieu connaît de nouvelles violences au XVIIe siècle : le peintre Auguste Garondel et deux compagnons y sont assassinés le 12 septembre 1626, et Pierre Dan décrit en 1642 l'endroit comme « lieu d'horreur, fort désert et affreux ». La duchesse de Montpensier évoque dans ses Mémoires une promenade dans les Gorges de Franchard suivie d'un incendie de forêt, et Louis XIV donne en 1676 les ruines aux Mathurins de Fontainebleau. Les religieux, appelés autrefois « frères aux ânes », restaurent la chapelle après 1676 et célèbrent une messe publique le mardi de la Pentecôte, faisant de Franchard un lieu de pèlerinage à cette période ; en dehors de ce temps le site reste isolé et dangereux. Les Mathurins sont victimes de vols et d'assassinats tout au long du XVIIe siècle, puis quittent les lieux, qui deviennent le repaire de brigands réclamant rançons et violences. Après plusieurs meurtres, le dernier en 1712, un arrêt du Conseil de la Régence en date du 15 février 1717 ordonne la démolition des bâtiments ; des coffres remplis de tissus sont découverts dans les caves et tombent en poussière à l'ouverture. Il ne reste aujourd'hui qu'un pan de mur de l'ermitage, le long duquel fut construite la maison forestière ; ces vestiges ont été inscrits à l'inventaire des monuments historiques le 15 février 1926. Sous Louis XV la première maison du garde forestier est édifiée, un puits de 66 mètres est creusé en 1813 pour les besoins du garde (il donnera peu d'eau et sera fermé en 1904), et un oratoire est ajouté à la maison au XIXe siècle. En 1847 Claude‑François Denecourt conduit en ces lieux la duchesse Hélène d'Orléans et ses deux fils. Au XIIIe siècle le prieuré comprenait une chapelle, un bâtiment conventuel et des murs englobant la fontaine des ermites. La chapelle, reconstruite par les Mathurins après 1676, donne lieu à la messe publique de la Pentecôte, ce qui attire alors de nombreux pèlerins. La fontaine des ermites, considérée comme la doyenne des fontaines de la forêt de Fontainebleau, est décrite dès 1169 par l'abbé Étienne comme une eau « ni bonne à boire, ni belle à voir » ; sa couleur roussâtre lui vaut, selon un médecin nommé Guérin en 1630, des vertus prétendues pour fortifier la vue des enfants et traiter certains maux d'yeux, et des mères venaient y plonger le visage de leurs enfants à la Pentecôte. Parmi les prieurs connus se succèdent Guillaume, vers 1194–1200, puis Richard autour de 1200, et la visite d'Adèle de Champagne est attestée. Le site a également inspiré des auteurs : Gustave Flaubert place à Franchard deux personnages de L'Éducation sentimentale, et George Sand et Alfred de Musset y font également référence ; Frère Guillaume figure enfin dans la Galerie des Assiettes du château de Fontainebleau.

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