Construction initiale 1186 (≈ 1186)
Fondation de l'hospice pour les pauvres et les pèlerins, confirmée par le pape Urbain III.
1496
Saccage par les Anglais
Saccage par les Anglais 1496 (≈ 1496)
L'hospice est saccagé par les Anglais, nécessitant une reconstruction ultérieure.
1507-1512
Reconstruction de la chapelle
Reconstruction de la chapelle 1507-1512 (≈ 1510)
La chapelle est rebâtie par une confrérie d'anciens pèlerins et dédiée à saint Nicolas et saint Jacques.
1755
Voûtement du chœur
Voûtement du chœur 1755 (≈ 1755)
Le chœur est finalement voûté, comme prévu initialement, avec une clé de voûte datée.
1921
Classement historique
Classement historique 1921 (≈ 1921)
La chapelle est classée monument historique par arrêté du 2 juin.
Fin du XIXe siècle
Reconstruction de la façade
Reconstruction de la façade Fin du XIXe siècle (≈ 1995)
La façade occidentale est reconstruite en brique dans un style néo-flamand.
Aujourd'hui
Aujourd'hui
Aujourd'hui Aujourd'hui (≈ 2025)
Position de référence.
Patrimoine classé
Chapelle de l'Hospice : classement par arrêté du 2 juin 1921
Personnages clés
Urbain III
Pape ayant confirmé la fondation de l'hospice en 1186.
Philippe de Champaigne
Peintre attribué du tableau représentant saint Augustin au-dessus du maître-autel.
Origine et histoire de la Chapelle de l'Hospice
La chapelle de l'Hospice se situe dans le centre du bourg de Rue (Somme), au nord de la baie de Somme. L'hospice fut construit vers 1186 pour accueillir les pauvres et les pèlerins de Saint-Jacques de Compostelle ; sa fondation fut confirmée la même année par le pape Urbain III. Saccagé par les Anglais en 1496, l'ensemble fut reconstruit par la suite. Au début du XVIe siècle, une confrérie d'anciens pèlerins rebâtit la chapelle, qui fut dédiée à saint Nicolas et à saint Jacques le Majeur ; la poutre de gloire porte l'inscription : « En l'an quinze cent et sept fut fait ce chœur et l'an quinze cent douze fut cette nef faite ». Le chœur, prévu pour être voûté dès l'origine, ne le fut effectivement qu'en 1755, date inscrite sur une clé de voûte. Pendant la Révolution, la chapelle fut transformée en grange et un faux-plafond protégea les poutres, la voûte en carène et les sablières du XVIe siècle. La façade occidentale, reconstruite en brique à la fin du XIXe siècle, adopte un style néo-flamand. L'édifice est classé monument historique par arrêté du 2 juin 1921.
La chapelle, construite en pierre, se compose d'une nef et d'un chœur légèrement plus étroit, terminé par une abside à trois pans ; une tour-clocher octogonale, couverte d'ardoises, coiffe la jonction entre la nef et le chœur. L'intérieur est voûté en bois en forme de carène de bateau et présente des sablières sculptées de scènes de chasse, de feuillages stylisés et des trois attributs de saint Jacques. Plusieurs statues sont conservées : une Vierge à l'Enfant en bois polychrome datée du XIVe siècle, des statues de saint Jacques, de saint Nicolas et une sculpture polychrome de sainte Marthe attribuées au XVe siècle. Le chœur est décoré de boiseries et de stalles du XVIIIe siècle ; au-dessus du maître-autel figure un tableau représentant saint Augustin, attribué à Philippe de Champaigne.