Chapelle de l'Oratoire d'Avignon dans le Vaucluse

Patrimoine classé Patrimoine religieux Chapelle baroque et classique

Chapelle de l'Oratoire d'Avignon

  • 5 Passage de l'Oratoire
  • 84000 Avignon
Chapelle de lOratoire dAvignon
Chapelle de lOratoire dAvignon
Chapelle de lOratoire dAvignon
Chapelle de lOratoire dAvignon
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Chapelle de lOratoire dAvignon
Chapelle de lOratoire dAvignon
Crédit photo : Véronique PAGNIER - Sous licence Creative Commons
Propriété de la commune

Frise chronologique

Renaissance
Temps modernes
Révolution/Empire
XIXe siècle
Époque contemporaine
1600
1700
1800
1900
2000
1646
Arrivée des Oratoriens
1648
Autorisation de construction
1667
Consécration première église
1713
Début des travaux
1730
Reprise des travaux
1740
Clé de voûte posée
1749
Achèvement construction
1750
Consécration chapelle
1912
Classement historique
Aujourd'hui
Aujourd'hui

Patrimoine classé

Chapelle de l'Oratoire : classement par arrêté du 2 mai 1912

Personnages clés

Jean-Melchior de Mayne Supérieur de l'Oratoire à Avignon en 1713.
Jean Léonard Maître d'œuvre initial de la chapelle.
Jean-Ange Brun Architecte ayant repris les travaux en 1730.
Ferdinand Delamonce Architecte ayant fourni les plans en 1729.
Jean-Baptiste II Péru Architecte ayant posé la clé de voûte en 1740.

Origine et histoire de la Chapelle de l'Oratoire

La chapelle de l'Oratoire se situe à Avignon, dans la rue Joseph-Vernet, en Vaucluse. Elle doit son nom à la Société de l'oratoire de Jésus. L'édifice, de style XVIIIe siècle, a été entrepris en 1713, repris en 1730 et achevé en 1749 ; il est classé monument historique depuis le 2 mai 1912.

Les Oratoriens s'établirent à Avignon en 1646 et furent autorisés à ériger une chapelle en 1648 ; ils acquirent des maisons dans la paroisse Saint-Agricol et ouvrirent en 1669 un séminaire principal sous le titre Saint-Grégoire-le-Grand, qui fonctionna jusqu'en 1702 après l'ouverture du collège Saint-Charles-de-la-Croix. Une première église fut consacrée le 25 février 1667 et subsista jusqu'en 1753. La communauté fut dissoute pendant la Révolution.

Le supérieur de l'Oratoire à Avignon en 1713 était le père Jean-Melchior de Mayne ; le maître d'œuvre initial fut Jean Léonard (1690-1749), oratorien et chanoine, qui s'inspira de la chapelle de la Vieille Charité de Marseille. Les premiers travaux commencés en 1713 sur des plans anonymes furent arrêtés en 1719 ; en 1729 des fonds furent affectés à la reprise des fondations. Le 18 mars 1730, un marché fut passé avec l'architecte Jean-Ange Brun (1702-1793) pour élever l'église selon des plans fournis par M. de la Monsse, identifié comme Ferdinand Delamonce (1678-1753). Delamonce, après un parcours professionnel qui l'avait mené de Munich à Lyon, Paris et l'Italie, était passé par Avignon en 1729 pour établir de nouveaux plans ; Brun exécuta les travaux du premier contrat et porta l'élévation à six mètres avant décembre 1732.

Un nouveau marché confié à Brun fut signé en 1733, mais des disputes financières l'opposèrent à la communauté jusqu'en 1738 ; Jean-Baptiste II Péru prit ensuite la succession et posa la clé de voûte le 18 juin 1740. Péru quitta les travaux en septembre 1747, et malgré les conflits relatifs aux paiements la construction fut finalement achevée en 1749. L'édifice avait coûté 95 000 livres à l'ordre et fut consacré le 3 juillet 1750.

La façade se compose d'un grand portique rythmé par deux paires de pilastres corinthiens jumelés portant une archivolte concave en plein cintre ; deux portes latérales, surmontées d'un entablement et d'un tableau richement mouluré, s'ouvrent de chaque côté. Le plan intérieur est exceptionnel à Avignon : l'édifice associe deux ellipses concentriques logées dans une enveloppe rectangulaire, auxquelles s'ajoute, à l'ouest, un chœur circulaire. Le grand axe de l'ellipse relie le vestibule d'entrée au chœur, le petit axe ouvre deux grandes chapelles, et les diagonales abritent quatre chapelles plus petites, surmontées de tribunes portées par des voûtes plates. L'ordonnance s'appuie sur des pilastres corinthiens qui portent un entablement saillant sous la voûte, tandis que les arcs du chœur et des chapelles sont soutenus par des colonnes ioniques dégagées. La coupole repose sur de puissantes lunettes et alterne quatre fenêtres et quatre oculi ; le chœur est couvert par une voûte en cul-de-four remarquablement appareillée.

Pendant la Révolution la chapelle fut d'abord transformée en "Club patriotique" à l'initiative du père Mauvans ; après la mort de celui-ci lors du massacre de la Glacière, la municipalité y entreposa poudre, salpêtre et munitions. Placée ensuite sous le contrôle du ministère de la Guerre, elle échappa à la destruction alors que la municipalité avait envisagé d'y installer un théâtre ; elle ne fut rendue au culte qu'en 1825. La chapelle sert d'aumônerie au lycée Frédéric-Mistral.

Liens externes