Chapelle de la Charité de Saint-Quentin dans l'Aisne

Patrimoine classé Patrimoine religieux Chapelle gothique Eglise néo-gothique

Chapelle de la Charité de Saint-Quentin

  • 38 Rue des Patriotes
  • 02100 Saint-Quentin
Crédit photo : Didierd02 - Sous licence Creative Commons
Propriété d'une société privée

Période

3e quart XIXe siècle

Patrimoine classé

La chapelle en totalité (cad. AH 208) : inscription par arrêté du 29 juillet 2005

Origine et histoire de la Chapelle de la Charité

La chapelle de la Charité, également appelée chapelle de l'Immaculée-Conception, est une chapelle catholique située au n° 38 à Saint-Quentin, dans l'Aisne; le culte y est célébré en latin. Les Sœurs de Saint-Vincent de Paul s'établissent à Saint-Quentin en 1685, rue des Tripes (actuelle rue du Wé) et en d'autres lieux, où elles soignent les malades, s'occupent des orphelins et tiennent une petite école gratuite. Dispersées en 1792, elles sont emprisonnées sous la Terreur en 1794, puis reviennent au début du XIXe siècle pour ouvrir une nouvelle maison. En 1845, elles s'installent dans l'ancienne maison des Cordelières expulsées à la Révolution. Sous le Second Empire, l'abbé Lefèvre, chapelain de la Charité, fait construire en 1854 la chapelle par l'architecte municipal Charles-Napoléon Pinguet-Védie. L'établissement connaît un important engagement éducatif : en 1856, les sœurs accueillent jusqu'à sept cents filles pauvres ou orphelines. La chapelle est un édifice néo-gothique en brique et conserve un ensemble remarquable de vitraux conçus dès l'origine par l'atelier Bazin, avec des dessins de J. Leclere, puis complétés en 1871. L'iconographie des verrières retrace la vie de saint Vincent de Paul et l'apostolat des Filles de la Charité, représentées comme ambulancières auprès des blessés de la guerre de 1870. En 1966, les sœurs quittent l'établissement pour la rue Sainte-Catherine où elles ouvrent un centre d'accueil pour la jeunesse en difficulté, centre démoli en 1981. La chapelle est ensuite utilisée comme entrepôt par un brocanteur puis abandonnée en 1987. Elle est vendue en 1991 à la Fraternité sacerdotale Saint-Pie X, qui la restaure et rétablit le culte le 7 juillet 1996. L'édifice est protégé au titre des monuments historiques par inscription par arrêté du 29 juillet 2005.

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