Chapelle de la Gayolle à La Celle dans le Var

Chapelle de la Gayolle

  • 83170 La Celle
Propriété privée

Frise chronologique

Haut Moyen Âge
Moyen Âge central
Bas Moyen Âge
Renaissance
Temps modernes
Révolution/Empire
XIXe siècle
Époque contemporaine
600
700
1600
1700
1800
1900
2000
Fin du Ve siècle
Construction première église
VIe siècle
Ajout de transept
1628
Découverte de sarcophages
1952
Inscription monument historique
Aujourd'hui
Aujourd'hui

Patrimoine classé

Chapelle de la Gayolle, ainsi qu'une zone de 5 mètres autour du monument : classement par arrêté du 7 mars 1952

Personnages clés

Nicolas-Claude Fabri de Peiresc Découvreur des sarcophages sculptés en 1628.
Gabrielle Démians d'Archimbaud Archéologue ayant mené des fouilles de 1964 à 1970.
Fernand Benoit Archéologue ayant mené des fouilles en 1949 et 1954.
Michel Fixot Collaborateur aux fouilles de 1968 à 1970.

Origine et histoire

La chapelle Notre-Dame de la Gayolle, aussi orthographiée de la Gayole, se situe sur la commune de La Celle (Var) et constitue à la fois une chapelle et un site archéologique. Établie sur une villa des Ve–VIe siècles, elle est attestée archéologiquement dès la fin du Ve siècle. Sa fonction religieuse apparaît dans les sources écrites jusqu'au milieu du XIVe siècle, après quoi le lieu devient une bastide rattachée à l'abbaye de La Celle. La chapelle est inscrite au titre des monuments historiques par arrêté du 7 mars 1952.

Des fouilles et études successives ont été menées sur le site : par Mgr Chaillan en 1912-1913, par Fernand Benoit en 1949 et 1954, suivies de sondages en 1960 avec R. Ambard, puis par des campagnes plus étendues conduites de 1964 à 1970 par Gabrielle Démians d'Archimbaud, auxquelles Michel Fixot a collaboré lors des deux dernières années.

La première église, édifiée à la fin du Ve siècle à l'ouest de la chapelle actuelle, présentait un plan rectangulaire avec une nef et un chevet plat. Une, voire deux annexes latérales furent rapidement ajoutées pour former un transept. Des inhumations en sarcophage et sous tuiles y ont été pratiquées jusqu'à la fin du VIe siècle.

La deuxième église s'appuie, à l'ouest, sur le chevet de l'édifice antérieur. Sa nef unique, aujourd'hui voûtée en berceau légèrement brisé, se prolonge par un transept bas et une vaste abside en hémicycle voûtée dès l'origine. De nombreux éléments d'architecture antiques ont été remployés comme décor dans la construction. En 1628, Nicolas‑Claude Fabri de Peiresc découvrit dans les bras du transept deux sarcophages sculptés, manifestement mis en valeur, portant les noms d'Innodius et de Syagria. L'extérieur de l'église reste sobre et dépouillé.

Parmi les principales publications consacrées au site figurent un article de Henri Stern sur un sarcophage découvert par Peiresc, les rapports de fouilles de Gabrielle Démians d'Archimbaud pour 1964-1969 et la notice Palissy concernant le sarcophage de Syagria. Des informations complémentaires sont accessibles dans les bases Mérimée et Palissy et auprès de l'Observatoire du patrimoine religieux.

Liens externes