Chapelle de la Levée d'Auxonne à Tillenay en Côte-d'or

Chapelle de la Levée d'Auxonne

  • 21130 Tillenay
Propriété de la commune

Frise chronologique

Moyen Âge central
Bas Moyen Âge
Renaissance
Temps modernes
Révolution/Empire
XIXe siècle
Époque contemporaine
1200
1300
1400
1500
1600
1700
1800
1900
2000
1244
Fondation initiale
1295
Reconstruction médiévale
1429
Consécration par l'évêque
Début du XVe siècle
Destruction par les Grandes Compagnies
1520
Reconstruction actuelle
1867
Rachat par Auxonne
1932
Classement historique
1936
Restauration achevée
Aujourd'hui
Aujourd'hui

Patrimoine classé

Chapelle de la Levée d'Auxonne : classement par arrêté du 20 janvier 1932

Personnages clés

Perron de Saint-Seine Fondateur de la Maison-Dieu en 1244.
Jehan d'Auxonne Recteur de l'église de Wimbledon, responsable de la reconstruction vers 1295.
Hugues d'Orges Évêque ayant consacré la chapelle en 1429.
Jehan Vatel Prêtre ayant initié et réalisé la reconstruction de la chapelle en 1520.
Napoléon Bonaparte A fréquenté la chapelle lors de son affectation à Auxonne entre 1788 et 1791.
Léon Edmond de Cointet de Fillain Général ayant contribué au classement de la chapelle en 1932.

Origine et histoire

La chapelle Notre-Dame-de-la-Levée, dite chapelle de la Levée, se situe au lieu-dit « La Chapelle » à Villers-les-Pots, près du tripoint des communes d'Auxonne, Tillenay et Villers-les-Pots, le long de la route de Dijon anciennement empruntée par des marchands en route vers l'Italie. Édifiée au XVIe siècle à l'initiative du prêtre Jehan Vatel, elle appartient à la commune d'Auxonne depuis 1867 et est classée monument historique depuis 1932.

Le site accueille successivement une Maison-Dieu fondée en 1244 par Perron de Saint-Seine, puis une reconstruction vers 1295 conduite par Jehan d'Auxonne, recteur de l'église de Wimbledon. Détruite par les Grandes Compagnies au début du XVe siècle, elle est rebâtie et consacrée par l'évêque Hugues d'Orges en 1429 puis ravagée de nouveau. L'édifice actuel date de la reconstruction de 1520 réalisée par Jehan Vatel, qui en fut chapelain selon une inscription sur le contrefort est.

Associée à une fontaine dite miraculeuse, la chapelle devient un lieu de pèlerinage fréquemment visité, notamment lors des épidémies de peste, et offre un refuge aux pèlerins, marchands et voyageurs se rendant en Italie. Napoléon Bonaparte, alors affecté au régiment de la Fère à l'École royale d'artillerie d'Auxonne entre 1788 et 1791, s'y rend à plusieurs reprises. Après avoir été vendue comme bien national et transformée en bâtiment de ferme, elle est rachetée par la commune d'Auxonne en 1867, rachat motivé par le bonapartisme.

Classée au titre des monuments historiques en janvier 1932 grâce à l'intervention du général Léon Edmond de Cointet de Fillain et d'une souscription organisée à Paris, la chapelle bénéficie d'une subvention de l'État qui permet d'achever les travaux de restauration en 1936.

Architecturalement, l'édifice se compose de deux corps de bâtiment en brique de même largeur mais de hauteurs différentes. La partie la plus basse, à charpente apparente, servait d'hôtellerie et de vestibule et communique avec la partie la plus élevée, la chapelle proprement dite, qui présente une voûte d'ogives, une abside polygonale et des contreforts. Les encadrements des ouvertures, de style gothique, sont en pierre de taille. La chapelle constitue l'un des rares exemples survivants de Maison-Dieu.

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