Construction initiale 1416 (≈ 1416)
Date inscrite sur le mur ouest, marquant la partie primitive de la chapelle.
XVIe siècle
Agrandissement et modifications
Agrandissement et modifications XVIe siècle (≈ 1650)
Ajout de la partie orientale, des colonnes gothiques et changement de vocable pour sainte Marie-Madeleine.
1802
Rattachement à Penmarc'h
Rattachement à Penmarc'h 1802 (≈ 1802)
La chapelle est rattachée à la commune de Penmarc'h lors du Concordat.
1981
Inauguration des vitraux
Inauguration des vitraux 1981 (≈ 1981)
Inauguration des vitraux conçus par Jean Bazaine.
Aujourd'hui
Aujourd'hui
Aujourd'hui Aujourd'hui (≈ 2025)
Position de référence.
Patrimoine classé
Chapelle de la Madeleine (cad. D2 558) : classement par arrêté du 20 juillet 1956
Personnages clés
Jean Bazaine
Artiste ayant conçu les vitraux de la chapelle, inaugurés en 1981.
Jack Lang
Présent à l'inauguration des vitraux en 1981.
Origine et histoire de la Chapelle de la Madeleine
La chapelle de la Madeleine se situe à Penmarc'h, en pays Bigouden, dans le département du Finistère en région Bretagne. Elle occupe l'entrée de la palud, une étendue d'herbes rases qui descend jusqu'à la mer, et un chemin la relie aux alignements de la Madeleine à 300 mètres au nord‑est. Édifiée sur le site d'une ancienne léproserie, la chapelle rassemble des constructions des XVe et XVIe siècles et sa chronologie de construction s'étend du XIIe au XVIe siècle. La partie primitive se trouve à l'ouest ; on peut lire la date de 1416 sur un mur de cette façade. L'abside anciennement située à l'est est intégrée à la chapelle actuelle, et la partie orientale, ajoutée au XVIe siècle, présente des colonnes gothiques et des arcs en plein cintre sans chapiteaux ; le niveau supérieur de l'édifice est également un ajout du XVIe siècle. Le clocher, installé sur le pignon ouest, est un clocher à jour surmonté d'une flèche et accessible par des escaliers extérieurs. La présence d'une statue de saint Lazare et des trous dans l'arc central, qui suggèrent l'existence d'une grille séparant le prêtre des lépreux, confirme l'ancienne fonction hospitalière du lieu. La chapelle fut d'abord placée sous le vocable de saint Étienne — une fontaine à 700 mètres au nord‑ouest porte encore ce nom — puis dédiée à sainte Marie‑Madeleine lors de son agrandissement au XVIe siècle. La tradition associe la chapelle aux cordiers, considérés depuis au moins le XVe siècle comme descendants de lépreux : ces artisans vivaient en hameaux séparés, avaient des lieux de culte et des cimetières réservés, et la toponymie rapproche souvent « La Madeleine » de lieux nommés « Maladrerie ». L'organisation des bassins et la rigole de trop‑plein de la fontaine de la Madeleine indiquent qu'elle servait au rinçage des torons de cordage. La chapelle est bâtie sur une source qui alimente à l'ouest la fontaine dite Saint‑Pustoch (Saint‑Pustache, Sant Pustach), réputée pour guérir les maladies de peau et les pustules des enfants ; une seconde fontaine de dévotion existe hors de l'enclos. Longtemps rattachée à la paroisse de Plomeur, la chapelle fut vendue comme bien national à la famille Durand pendant la Révolution ; elle fut rattachée à la commune de Penmarc'h au moment du Concordat en 1802 et rendue au culte en 1812. L'édifice fait l'objet d'un classement au titre des monuments historiques depuis le 20 juillet 1956. De style gothique, typique de la Cornouaille, la chapelle présente une nef datée de 1416 sans bas‑côtés, des chapiteaux anciens à motifs géométriques et végétaux, ainsi qu'une Pietà de la fin du XVe siècle ; la partie occidentale est dédiée à saint Étienne. L'artiste Jean Bazaine découvrit Saint‑Guénolé en octobre 1936, y installa un atelier vers 1950 et y résida six mois par an jusqu'à sa mort en 2001 ; il dessina les vitraux de la chapelle lors de sa réfection, inaugurés le 26 juillet 1981 en présence de Jack Lang. Son programme iconographique prend pour fil conducteur Marie‑Madeleine et des thèmes liés à sa rencontre avec le Christ et à sa transfiguration ; Bazaine privilégia la non‑figuration afin de mettre en valeur les palettes chromatiques, notamment le jaune doré pour le Christ et le violet mystique pour Marie de Magdala.