Chapelle de la Miséricorde de Saint-Tropez dans le Var

Patrimoine classé Patrimoine religieux Chapelle

Chapelle de la Miséricorde de Saint-Tropez

  • 26 Rue Gambetta
  • 83990 Saint-Tropez
Chapelle de la Miséricorde de Saint-Tropez
Chapelle de la Miséricorde de Saint-Tropez
Chapelle de la Miséricorde de Saint-Tropez
Crédit photo : Starus - Sous licence Creative Commons
Propriété de la commune

Période

XVIIe siècle

Patrimoine classé

Chapelle de la Miséricorde : inscription par arrêté du 20 octobre 1947

Origine et histoire de la Chapelle de la Miséricorde

La chapelle de la Miséricorde, dite des Pénitents noirs, se trouve rue Gambetta, au cœur de Saint-Tropez, dans l'ancien quartier des familles de marins. Catholique, elle date du milieu du XVIIe siècle : ses travaux, commencés en 1635, se sont achevés l'année suivante, et elle avait été construite pour accueillir un nouvel hôpital ; le monument appartient au village. À partir de 1656, la confrérie des Pénitents noirs s'y réunit pour porter secours aux malades, transporter les morts et participer aux processions. La fête de la confrérie avait lieu le jour de la Chandeleur ; on exposait alors notamment les statues de saint Vincent et de saint Victor, dont les regards opposés faisaient dire aux habitants « l'un regarde à bâbord, l'autre à tribord ». En 1776, la chapelle servit pour les offices, l'église paroissiale menaçant ruine, décision mal accueillie par les Pénitents. Lors de la vente des biens de l'Église par l'État en 1808, la chapelle fut rachetée par des particuliers qui la donnèrent à la fabrique de la paroisse pour lui rendre son usage religieux le 24 mars 1818. Les Pénitents l'utilisèrent jusque vers 1854, époque de leur dissolution. Longtemps fermée au culte, elle servit ensuite de lieu d'exposition et de concert. Une restauration complète fut entreprise en 1973, portant sur le clocher, la toiture et les façades ; les statues furent ensuite redorées et la chapelle inaugurée le 15 décembre 1997. Le clocher est coiffé d'un dôme recouvert de tuiles vernissées aux reflets brillants, caractéristiques du littoral provençal, et le portail est sculpté en serpentine, pierre verte extraite entre La Croix‑Valmer et Cavalaire‑sur‑Mer. Inscrite au titre des monuments historiques en 1947, la chapelle reste ouverte toute l'année et participe à la vie religieuse tropézienne ; lors des Bravades de mai, ces trois jours de fête en l'honneur du saint patron, elle devient un lieu de rassemblement pour processions et offices.

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