Chapelle de Maraiche à Neuvecelle en Haute-Savoie

Patrimoine classé Patrimoine religieux Chapelle baroque et classique Art baroque savoyard

Chapelle de Maraiche

  • 794-850 Avenue de Maraiche
  • 74500 Neuvecelle
Chapelle de Maraiche
Chapelle de Maraiche
Chapelle de Maraiche
Chapelle de Maraiche
Chapelle de Maraiche
Chapelle de Maraiche
Chapelle de Maraiche
Chapelle de Maraiche
Crédit photo : Ludovic Péron - Sous licence Creative Commons
Propriété de la commune

Période

XIIe siècle, XVe siècle, XVIe siècle, XVIIe siècle

Patrimoine classé

Chapelle de Maraiche : classement par arrêté du 30 juillet 1921

Origine et histoire de la Chapelle de Maraiche

La chapelle de Maraîche, dédiée à saint André, patron des pêcheurs, se dresse à Neuvecelle (Haute-Savoie) et surplombe le lac Léman. Elle est inscrite au titre des monuments historiques depuis 1921. La chapelle occupe un promontoire à l'embranchement des routes menant à Maxilly, Évian-les-Bains et Thollon-les-Mémises. Au XIIe siècle, Humbert de Divonne, parti au Saint‑Sépulcre, emprunta de l'argent aux chanoines réguliers de saint Augustin de l'abbaye d'Abondance et, ne pouvant rembourser, leur céda des terres tenues en alleu à Saint‑Gingolph, Maraîche et Massongy. Les chanoines y édifièrent une maison forte qui devint le siège d'une exploitation viticole dans les secteurs de La Platte et de Grange Bonnet. Une église paroissiale existait déjà ; son patronage fut confié aux chanoines en 1211. En 1218, Isabelle de Bex leur céda les droits qu'elle détenait sur les hommes de Maraîche, et avant 1233 leurs possessions furent confirmées par le comte de Savoie Thomas Ier. En 1250, le pape Innocent IV autorisa l'abbé d'Abondance à prendre possession de l'église de Maraîche. En 1266, un litige entre l'abbé Guiffray et Aymon de Blonay concernant la juridiction sur les hommes de Maraîche fut réglé : l'abbaye conserva la juridiction, sauf les peines corporelles revenant aux seigneurs de Saint‑Paul, qui devaient chaque année, la veille de la Toussaint, fournir un morceau de bœuf aux religieux. À la fin du Moyen Âge, cette église devint une filiale de celle de Neuvecelle. En 1604, l'évêque de Genève François de Sales décida de remplacer les chanoines âgés et infirmes de l'abbaye d'Abondance par des Feuillants dans ces lieux. Entre 1620 et 1622, l'église médiévale fut reconstruite, ce qui lui donna l'aspect actuel ; des vestiges de l'édifice primitif subsistent dans les fondations, la base du clocher et la porte romane. Le domaine monastique apparaît sur la mappe sarde et comprenait la maison de l'abbé et la maison des religieux, situées à l'ouest de la chapelle ; ces deux maisons sont conservées. À cette époque, la chapelle et le cimetière dépendaient de la cure de Neuvecelle. Extérieurement, la finesse du clocher à poutraison apparente tempère l'aspect massif de la tour et l'entrée est précédée d'un avant‑porche appelé ashuta ou abri. L'intérieur présente une tour voûtée d'arêtes sur croisées d'ogives ; la nef unique, sans transept, mesure 12 mètres sur 9 pour une hauteur de 9 mètres et se termine par un chevet en hémicycle. L'autel est resté à sa place primitive, face à la porte. Le reste du mobilier liturgique, dont le retable, provient essentiellement de l'ancienne église Saint‑Nicolas de Neuvecelle et a été transféré lors des travaux de reconstruction de cette dernière à partir de 1840. Une chasuble en cuir de Cordoue, offerte par l'un des abbés, et un calice du XVIe siècle ont été classés en 1993.

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