Chapelle de Notre-Dame-de-la-Joie à Penmarch dans le Finistère

Chapelle de Notre-Dame-de-la-Joie

  • 29760 Penmarch
Chapelle de Notre-Dame-de-la-Joie
Chapelle de Notre-Dame-de-la-Joie
Chapelle de Notre-Dame-de-la-Joie
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Chapelle de Notre-Dame-de-la-Joie
Crédit photo : Original téléversé par Henri Camus sur Wikipédia f - Sous licence Creative Commons
Propriété de la commune

Période

XVIe siècle

Patrimoine classé

Chapelle et calvaire attenant (cad. AV 1) : classement par arrêté du 7 février 1916

Origine et histoire

La chapelle Notre-Dame-de-la-Joie est un édifice catholique situé sur la côte ouest de Penmarc'h, en pays Bigouden (Finistère), exposé sur une rive de l'océan Atlantique. Elle se trouve rue de la Joie, sur le GR 34, au plus près de la mer, entre les ports de Saint-Pierre et de Saint-Guénolé. Selon le chevalier de Fréminville, le lieu aurait été un ancien site païen ; la chapelle est bâtie à la fin du XVe siècle. Son nom témoigne de gratitude envers la Vierge, expression de la joie et des remerciements des naufragés et des sauvés. Un mur de protection contre les assauts de l'océan est régulièrement reconstruit ; en avril 1888 la mer le passe et le brise en plusieurs endroits, il est refait en novembre. Ayant failli être vendue et déconsacrée en 1889, la chapelle est restaurée en 1890 ; un ouragan emporte la partie nord-est du toit en 1891 et des réparations sont effectuées peu après, tandis qu'une remise est construite en 1895. Le mur de défense est abattu pendant la tempête du 4 au 6 décembre 1896, puis consolidé en 1897 ; cette époque voit aussi la pose d'un dallage à l'ouest. Le lambris de la charpente est restauré en 1909 et le toit entièrement rénové en 1998. La chapelle et son calvaire sont classés au titre des monuments historiques depuis le 7 février 1916. Entre 1942 et 1950, un billet de vingt francs a représenté la chapelle et son calvaire au verso.

L'édifice présente un plan rectangulaire et un chevet plat percé d'une grande baie ; les rampants du gable du chevet et du pignon de la remise sont ornés de crochets et de deux chimères. La façade sud montre deux baies et deux portes en accolade richement décorées de fleurons et de crochets, dont l'une est obturée ; les contreforts de ce mur méridional sont imposants en raison de la fragilité du terrain. Au nord, une petite porte ouvre sur une remise étroite et longue, à toit en appentis, accessible par deux poternes percées dans les pignons ; la remise communique avec la chapelle, sert de dépôt pour brancards et bannières de procession, et comprend une sacristie et une chambre dotée d'une cheminée permettant de cuisiner lors des pardons. Le pignon ouest, épais et aveugle, forme un clocher-mur qui s'amortit en une pile s'élevant au-dessus de la nef ; cette pile supporte un beffroi à deux baies jumelles couronné d'une courte flèche et est accostée de deux tourelles dissymétriques reliées au beffroi par de petites passerelles. La tourelle sud est polygonale, la tourelle nord est cylindrique et abrite l'escalier éclairé par trois meurtrières superposées, seules ouvertures de la façade ouest.

L'intérieur conserve un retable commandé le 15 février 1756 à Jean Le Bosser pour l'église paroissiale Saint-Nonna, ensuite transféré à Notre-Dame-de-la-Joie. La charpente en chêne forme une coque de bateau cabanée ; les poutres sont sculptées d'engoulants et les clefs de voûte comme les sablières sont ornées. On y remarque une sirène, ancienne figure de proue d'un navire, ainsi que divers sujets sculptés : un blochet représentant un marin pêcheur, une sirène se coiffant et engoulant, et un navire armé pour la pêche au thon. Les marins prient Notre-Dame de la Joie pour favoriser leur pêche et les protéger en mer ; des ex-voto et des maquettes de navires, suspendus à la charpente ou posés contre les murs, témoignent de leur reconnaissance.

Le trésor comprend des statues de saint Méen, saint Côme et saint Damien, deux anges adorateurs et un crucifix. Le mobilier classé comprend notamment un crucifix, une Vierge à l'Enfant, un trois-mâts ex-voto n°5, six chandeliers d'autel en bois polychrome, une statue de l'Immaculée Conception et plusieurs ex-votos sous vitrine représentant Saint José, un paquebot, un trois-mâts et un quatre-mâts, ainsi que d'autres maquettes.

À proximité de la chapelle se dresse un calvaire érigé en 1588 en granit local et en pierre de Kersanton ; en haut de la colonne trois personnages se tiennent au pied de la croix et, au bas de la colonne, est assise Notre-Dame de Pitié. Ce calvaire a fait l'objet de restaurations aux XVIIIe et XXe siècles puis en 2020 et a été classé monument historique en même temps que la chapelle.

Le pardon de la Joie a lieu le 15 août, jour de l'Assomption : la bénédiction de la mer est suivie d'une procession puis de la célébration de la messe. Entre la Première et la Seconde Guerre mondiale, ce pardon comptait parmi les plus renommés du pays Bigouden ; les habitants revêtaient leurs costumes brodés et l'événement a été largement représenté par peintres et photographes. À partir de 1920, la fête prend un caractère plus profane avec l'arrivée de manèges, de cirques et de cabanes foraines. Le peintre Ernest Guérin a réalisé plusieurs œuvres représentant la chapelle et son pardon, et d'autres artistes tels que Lucien Simon, Mathurin Méheut, Jean-Julien Lemordant et Victor-Joseph Roux-Champion ont également traité ce motif.

Liens externes