Chapelle de Perse à Espalion dans l'Aveyron

Patrimoine classé Clocher-mur Chapelle romane

Chapelle de Perse

  • Chemin de Perses
  • 12500 Espalion
Chapelle de Perse
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Crédit photo : Jaume sur Wikipédia français - Sous licence Creative Commons
Propriété de la commune

Période

XIe siècle

Patrimoine classé

Chapelle de Perse : classement par liste de 1862

Origine et histoire de la Chapelle de Perse

La chapelle de Perse, également connue sous le nom d’église Saint-Hilarian‑Sainte‑Foy, est un édifice roman situé sur la commune d’Espalion, dans le nord‑est du département de l’Aveyron, en Occitanie ; elle est protégée au titre des monuments historiques. Implantée au sud‑est de la ville, elle se trouve sur un tronçon commun à la via Podiensis du pèlerinage de Saint‑Jacques‑de‑Compostelle et au GR 6, à l’angle nord‑est de son cimetière, une quinzaine de mètres au‑dessus de la terrasse alluviale qui borde le Lot et le ruisseau de Perse. La reconstruction de l’église remonterait au XIe siècle, tandis que la tradition attribue à sa fondation une origine plus ancienne. En 1060, Hugues de Calmont, sa femme Foy et leur fils Bégon donnèrent le monastère de Perse à l’abbaye de Conques ; le cartulaire mentionne alors l’alleu, l’église, le fief presbytéral et la dîme, et indique que l’édifice était dédié à saint Hilarian, la dédicace à sainte Foy intervenant après la donation. Les sources sont peu nombreuses : en 1312 l’abbé de Conques réunit le prieuré de Perse à celui de Campagnac pour assurer l’entretien de cinq moines, puis, un siècle plus tard, il n’en subsistait plus que deux. En 1524 l’évêque de Rodez fit ouvrir le tombeau de saint Hilarian et procéda à la translation de ses reliques. L’abbaye de Conques et le prieuré de Perse furent sécularisés en 1537 ; des réparations sont ordonnées en 1543, les chambres sont déclarées inutilisables en 1546 et les bâtiments sont qualifiés de masures en 1664. L’édifice perdit son rôle d’église paroissiale au XVIIIe siècle et fut classé parmi les monuments historiques dès 1862. Des travaux de maçonnerie furent conduits en 1902 par l’architecte Henri Laffillée, qui signala la présence d’enduits peints subsistant alors sur les voûtes des bras du transept ; d’autres enduits décorés furent supprimés en 1957 par l’architecte Dufour.

Orienté est‑ouest et construit en grès, l’édifice présente deux portails au flanc sud. Le portail occidental, de style roman, s’ouvre au sommet d’un escalier vers une nef en contrebas composée de trois travées ; la nef et le chœur sont séparés par un arc triomphal au‑dessus duquel se dresse un clocher‑mur à quatre baies campanaires, dont une seule cloche subsiste. Le transept sud s’ouvre sur le second portail, de style gothique. Le chevet est formé d’une abside polygonale renforcée par des colonnes et ornée de modillons sculptés, flanquée de deux absidioles à pans coupés ; deux chapelles latérales ont été ajoutées au nord au XVe siècle. À l’extérieur, un enfeu du XIIIe siècle se situe entre le portail occidental et le transept sud.

Le portail occidental se distingue par un petit auvent soutenu par une rangée de modillons et par deux contreforts ; trois colonnes engagées de part et d’autre portent trois voussures, dont deux sont historiées, et encadrent un tympan et un linteau richement sculptés. En haut à gauche, des personnages en haut‑relief représentent les trois Rois mages en adoration devant l’Enfant porté par la Vierge. La voussure extérieure figure les archanges Gabriel et Raphaël, reconnaissables à leurs noms inscrits sur des livres ouverts, ainsi qu’un personnage couronné qui pourrait évoquer le fondateur ; la voussure intérieure aligne onze anges tenant des livres ouverts, formant la Cour céleste. La partie supérieure du tympan évoque la Pentecôte : la Trinité est suggérée par trois demi‑couronnes d’où jaillissent des langues de feu, tandis que le soleil et la lune sont personnifiés dans des médaillons ; en dessous, la Vierge entourée de dix apôtres reçoit le Saint‑Esprit figuré par une colombe. Le linteau monolithe représente le Jugement dernier : au centre une tête émerge d’un sarcophage sous une balance, à droite la scène du paradis montre un ange conduisant un enfant vers un Christ en gloire entouré des figures ailées du Tétramorphe, et à gauche l’enfer oppose Satan enlacé par un serpent et quatre démons tandis que le Léviathan engloutit un homme et qu’un démon tente d’emporter le sarcophage en pressant le plateau de la balance.

Parmi le mobilier, l’église conserve une statue de pierre du XIIe siècle représentant une Vierge à l’Enfant assise, classée au titre des monuments historiques en 1908.

Liens externes