Chapelle de Saint-Gobrien à Saint-Servant dans le Morbihan

Patrimoine classé Patrimoine religieux Chapelle romane et gothique

Chapelle de Saint-Gobrien

  • Saint-Gobrien
  • 56120 Saint-Servant
Chapelle de Saint-Gobrien
Chapelle de Saint-Gobrien
Chapelle de Saint-Gobrien
Chapelle de Saint-Gobrien
Chapelle de Saint-Gobrien
Chapelle de Saint-Gobrien
Crédit photo : XIIIfromTOKYO - Sous licence Creative Commons
Propriété de la commune

Frise chronologique

Moyen Âge central
Bas Moyen Âge
Renaissance
Temps modernes
Révolution/Empire
XIXe siècle
Époque contemporaine
1100
1200
1300
1400
1500
1600
1700
1800
1900
2000
XIe siècle
Construction initiale
Fin du XIVe siècle
Travaux commandités
1548-1549
Reconstruction transept sud
XVe siècle
Reconstruction façade
XVIe siècle
Ajouts et modifications
1er quart XVIIe siècle
Construction sacristie
Aujourd'hui
Aujourd'hui

Patrimoine classé

Croix datée de 1604 dans le cimetière : inscription par arrêté du 30 mai 1927 - Cimetière qui entoure la chapelle : inscription par arrêté du 22 juin 1945 - Chapelle, y compris la maison du chapelain (cad. A 117) : classement par arrêté du 28 novembre 1996

Personnages clés

Saint Gobrien Évêque de Vannes mort en 725, à l'origine de l'ermitage sur lequel la chapelle a été construite.
Olivier de Clisson Commanditaire des travaux sur le chœur et le transept à la fin du XIVe siècle.
Marguerite de Rohan Commanditaire des travaux sur le chœur et le transept à la fin du XIVe siècle.
I. Carel Maître d'œuvre de la reconstruction du bras sud du transept en 1548-1549.

Origine et histoire de la Chapelle de Saint-Gobrien

La chapelle de Saint-Gobrien, située au lieu-dit Saint-Gobrien à Saint-Servant (Morbihan), a été élevée sur l'emplacement de l'ermitage de saint Gobrien, évêque de Vannes mort en 725. Un premier édifice du XIe siècle a laissé quelques pans de la nef, notamment une partie du mur sud avec un contrefort. L'édifice conserve les traces de plusieurs campagnes de construction et de remaniements. Les verrières portant les armes de Clisson et de Rohan identifient Olivier de Clisson et Marguerite de Rohan comme commanditaires d'importants travaux à la fin du XIVe siècle ou au tout début du XVe siècle; le chœur est principalement concerné et le bras nord du transept voûté d'ogives pourrait aussi avoir été transformé à cette époque. Le portail sud de la nef est rattaché au XIVe siècle, tandis que la façade occidentale a fait l'objet d'une reprise totale au XVe siècle. Un mur diaphragme divise la nef en deux parties; il est aujourd'hui occupé par un chancel et peut dater du XVIe siècle, comme la maison du chapelain adossée au mur nord et communiquant avec la tribune installée dans la partie ouest de la nef. Le bras sud du transept a été reconstruit en 1548-1549 dans un style empreint de Renaissance ; une inscription sur le mur ouest rappelle que la chapelle fut commencée en 1548 et achevée en 1549, avec I. Carel comme maître d'œuvre. La sacristie, au nord du chœur, porte une date partiellement lisible du XVIIe siècle. À l'intérieur se trouve le tombeau de saint Gobrien, daté du XIVe siècle. Le clocher, de plan carré et trapu, est voûté sur la croisée d'ogives et percé de meurtrières aménagées pour le tir à l'arc. Les matériaux visibles associent moellons de schiste et de granite; la chapelle présente une nef unique prolongée par un transept aux bras larges et un chœur à chevet plat. Le transept sud, daté de 1548, est caractérisé par un style Renaissance flamboyant. Le mobilier comprend deux retables à dais — l'un dédié à Sainte-Marie avec une Vierge à l'Enfant, l'autre à Sainte-Catherine avec plusieurs statues de saints — et un tombeau en bois sculpté du XIVe siècle, jugé exceptionnel en Bretagne. Le sol du narthex est en terre battue; la nef est dallée de schiste et le chœur présente une vesica piscis dans laquelle les rayons des cercles suivent, selon l'observation portée, une progression géométrique fondée sur le nombre d'or. Hors de l'enclos, une croix moderne repose sur un socle et un soubassement anciens du XVIe siècle ornés des macles des Rohan; à environ 200 mètres au nord‑ouest, une fontaine de la fin du XVIe siècle abrite une statuette d'évêque identifiée à saint Gobrien. La chapelle demeure un lieu de pèlerinage et le pardon y est célébré le premier week-end de juillet. La croix du cimetière, datée de 1604, a été inscrite au titre des monuments historiques le 30 mai 1927; le cimetière a été inscrit le 22 juin 1945; la chapelle et la maison du chapelain font l'objet d'un classement depuis le 28 novembre 1996.

Liens externes