Chapelle de Saint-Jagut à Plestin-les-Grèves en Côtes-d'Armor

Patrimoine classé Patrimoine religieux Chapelle

Chapelle de Saint-Jagut

  • Kernavalen
  • 22310 Plestin-les-Grèves
Propriété privée

Période

4e quart XVe siècle, limite XVIe siècle XVIIe siècle

Patrimoine classé

Intérieur de la maison du chapelain (cad. F 500) : inscription par arrêté du 20 mai 1998 - Ensemble de la chapelle et son enclos, à savoir : la chapelle en totalité, les murs de l'enclos avec ses sols, le calvaire, les façades et toitures de la maison du chapelain attenante (cad. F 499, 500) : classement par arrêté du 27 mars 2000

Origine et histoire de la Chapelle de Saint-Jagut

La chapelle de Saint-Jacut, située au lieu-dit Lézormel à Plestin-les-Grèves (Côtes-d'Armor, Bretagne), a été reconstruite à la fin du XVe siècle sur les ruines d'un édifice antérieur. Selon les sources, Hingethen, abbé de Saint-Jacut-de-la-Mer, aurait fait relever un ancien lieu de culte au XIe siècle et, en 1163, le pape Alexandre III confirma la possession de l'abbaye. La décadence du monastère au XVe siècle permit à Guillaume de Lésormel d'agréger la chapelle au patrimoine seigneurial. Les travaux, attribués à l'architecte Etienne Beaumanoir, débutèrent en 1487, s'achevèrent en 1496 et la chapelle fut consacrée en 1498. L'analyse architecturale des ouvertures corrobore cette datation et suggère des remaniements au cours du XVIIe siècle. L'enclos se compléta à la même époque d'un calvaire à personnages dont il subsiste le socle, et la maison du chapelain attenante, datée du XVIIe siècle, fait partie intégrante de l'ensemble. L'intérieur de la maison du chapelain a été inscrit à l'Inventaire supplémentaire des Monuments historiques par arrêté du 20 mai 1998, et la chapelle avec son enclos, y compris les murs et sols de l'enclos, le calvaire ainsi que les façades et toitures de la maison du chapelain, ont été classés par arrêté du 27 mars 2000. L'intérieur de la chapelle comporte des peintures murales datées de la fin du XVIe et du début du XVIIe siècle, aujourd'hui restaurées; sur le mur nord se lisent, sur deux niveaux, la Passion du Christ et une représentation du pape Grégoire, tandis que sur trois niveaux sont peintes des vanités figurant les sept péchés capitaux — orgueil, avarice, jalousie, colère, luxure, gourmandise et paresse. Des statues à double face, débris d'un calvaire du XVIe siècle détruit en 1793 à l'entrée de l'enclos, ont été conservées. L'ensemble forme un site cohérent où le bâti, le décor peint et les éléments du calvaire témoignent de la continuité des interventions du XVe au XVIIe siècle.

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