Origine et histoire de la Chapelle des Filles de l'Union Chrétienne
L'ancienne chapelle des Filles de l'Union Chrétienne, située rue de la Préfecture dans le Vieux-Tours (Indre-et-Loire), est la chapelle de l'ancien couvent des Sœurs de l'Union Chrétienne, fondé en 1676 pour y enfermer des femmes protestantes afin de les convertir au catholicisme. Le couvent et l'église ont été érigés au quatrième quart du XVIIe siècle. Au quatrième quart du XVIIIe siècle, deux bâtiments annexes au nord et au sud, désignés c et d, ont été construits ; la première pierre du bâtiment d'a été posée en 1784 et ce bâtiment a été détruit en 1910. En 1767 la façade de l'église a fait l'objet d'une réfection à l'identique, selon le journal d'un habitant. Non vendu lors de la Révolution, le couvent a été successivement occupé par l'armée, puis par l'administration, avant d'être vendu à des particuliers. En 1818 le percement de la rue de Buffon a traversé le couvent et une petite aile perpendiculaire a été édifiée. Vers 1835 l'église devient un temple protestant ; l'édifice est acquis par la communauté protestante de Tours en 1844 et rattaché à l'Église protestante unie de France. Un logement de concierge, construit contre la façade sud en 1857, a été détruit en 1969. L'église a été inscrite au titre des monuments historiques en 1946 et le monument a fait l'objet d'un arrêté de classement le 16 octobre 1992. Le bâtiment c a été restauré vers 1977 et l'église restaurée vers 1980. L'orgue actuel, construit par Rémy Mahler entre 2003 et 2007 en remplacement d'un petit orgue Mercklin, a été inauguré le 7 septembre 2007. La présence protestante à Tours remonte au milieu du XVIe siècle : la première église réformée a été construite en 1556, et au fil des XVIe et XVIIe siècles la communauté a édifié puis perdu plusieurs lieux de culte, subissant notamment une répression à partir de juillet 1652. Le temple protestant de Tours constitue aujourd'hui la paroisse protestante réformée de la ville, installée rue de la Préfecture.