Chapelle des Pénitents blancs de La Tour dans les Alpes-Maritimes

Patrimoine classé Patrimoine religieux Chapelle baroque et classique

Chapelle des Pénitents blancs de La Tour

  • D32
  • 06710 La Tour
Chapelle des Pénitents blancs de La Tour
Chapelle des Pénitents blancs de La Tour
Chapelle des Pénitents blancs de La Tour
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Chapelle des Pénitents blancs de La Tour
Chapelle des Pénitents blancs de La Tour
Crédit photo : MOSSOT - Sous licence Creative Commons
Propriété de la commune

Période

XVe siècle

Patrimoine classé

La chapelle : classement par arrêté du 18 avril 1944

Origine et histoire de la Chapelle des Pénitents blancs

La Chapelle des Pénitents blancs se situe au lieu-dit la Casette, à l'entrée du village de La Tour, dans les Alpes-Maritimes. Construite dans la seconde moitié du XVe siècle, elle a été agrandie d'une travée en 1672. Elle fut le siège de la Confrérie du Gonfalon et de la Miséricorde, dite des Pénitents blancs, vouée à la Sainte Croix, et est également appelée chapelle Notre-Dame des Pénitents blancs. La chapelle a été classée au titre des monuments historiques le 18 avril 1944 ; plusieurs objets qu'elle contient bénéficient aussi d'une protection au titre des monuments historiques.

De plan rectangulaire, la chapelle comporte trois travées : la première date de 1672, les deux autres et le chevet plat remontent à la fin du XVe siècle. La partie la plus ancienne est ornée de peintures murales datées du 23 août 1491, signées par les peintres niçois Curraud Brevesi et Guirard Nadal ; ces peintures ont été classées au titre d'objet le 5 décembre 1908. Sous le triptyque du chevet figurent les noms des deux peintres, la date d'exécution et ceux de quatre syndics de la communauté, nommés Caroli, Salvestre, Stephani et Fabien Sala, et l'inscription indique que la chapelle a été réalisée « en l'honneur de Dieu, de la Vierge et des saints Bernard, Antoine et Brigitte ». Au XIXe siècle, la première travée a reçu un décor floral et la façade a bénéficié, en 1980, d'une restauration en trompe-l'œil.

Le décor peint comprend un programme iconographique très complet. Le mur du chevet présente un Jugement dernier inspiré des Évangiles et de l'Apocalypse : le Christ-Juge occupe la partie haute et centrale, entouré d'anges sonnant de la trompette et soutenu par deux arcs-en-ciel figurant les nuées ; son manteau est ouvert, les bras levés pour montrer les stigmates, et des éléments apocalyptiques comme l'épée à deux tranchants et la figure du Léviathan figurent dans la composition. À la droite du Christ, un ange guide les élus qui montent un escalier vers le Paradis où saint Pierre ouvre la porte ; à la gauche, les damnés sont entraînés par des diables vers la gueule du Léviathan, image de l'Enfer. Entre ces deux domaines, un panneau central représente la Vierge à l'Enfant ; à sa droite se tient saint Bernard de Menthon, tenant à ses pieds un démon enchaîné et une croix à double traverse, et à sa gauche apparaît sainte Brigitte de Suède, brandissant un livre et foulant un démon ; un saint Antoine, peint en surimpression à l'extrémité gauche du panneau, semble postérieur et sa couche picturale ne s'est pas bien conservée, selon Alexis Mossa.

Les murs portent en outre une Passion du Christ composée de dix-neuf scènes. Le récit commence sur le mur gauche, registre supérieur, par l'entrée à Jérusalem puis la chasse des marchands du Temple, la Dernière Cène, le jardin des Oliviers et l'arrestation. Il se poursuit au registre supérieur du mur droit, puis au registre inférieur vers le chevet avec l'épisode de Malchus, la comparution devant Caïphe, la flagellation, le couronnement d'épines et le geste de Pilate se lavant les mains. Le récit reprend au registre inférieur du mur gauche par la montée au Calvaire, la mise en Croix, la descente et la mise au tombeau, puis s'achève au registre inférieur du mur opposé par la Résurrection, la descente aux Enfers, l'ange et les saintes Femmes, pour finir sur l'apparition du Christ à Marie-Madeleine. Une scène est disparue avant la Résurrection, probablement en raison d'un percement de fenêtre ; à cet emplacement subsiste un personnage partiellement effacé, peut‑être le donateur, et une dédicace latine indiquant que l'œuvre a été commandée par un certain Guillaume Bachelar de Tournefort « ad honorem dei et beate marie et s. vince(n)cii et guill(e)rmi » en 147..

Sous le registre inférieur de la Passion figurent des allégories des Vertus et des Vices. Sur le mur gauche, à la droite du Christ, sept vertus sont incarnées par de jeunes femmes accompagnées d'un ange : Diligence avec une quenouille, Abstinence avec un collier et une discipline, Piété les mains jointes, Patience les bras croisés, Chasteté lisant et tenant une discipline, Charité faisant l'aumône et Humilité agenouillée. En vis-à-vis, les Vices sont représentés poussés par un démon vers l'Enfer : Superbia sur un lion, Avaritia, Luxuria montée sur un bouc, Ira chevauchant un ours et se poignardant, Invidia montrant son voisin, Gula montée sur un porc et tenant une broche de poulets, et Pigritia assoupie sur une bourrique harcelée par un démon.

La voûte porte un Christ en Majesté, inscrit dans une mandorle et entouré des emblèmes des Évangélistes — l'ange pour saint Matthieu, le lion pour saint Marc, l'aigle pour saint Jean et le taureau pour saint Luc — ; ces peintures sont postérieures aux fresques du chevet.

Liens externes