Origine et histoire de la Chapelle des Pénitents blancs
La chapelle des Pénitents Blancs, aussi appelée chapelle du monastère des Récollets, est un petit édifice du XVIIe siècle situé à Sarlat-la-Canéda, en Dordogne. Construite dans un plan rectangulaire à nef unique, elle est éclairée à l'est par quatre baies en plein cintre. Le portail baroque comporte un fronton brisé orné de volutes et repose sur des colonnes cannelées équipées de chapiteaux doriques.
L'histoire de l'ensemble remonte au début du XVIIe siècle, lorsque Louis II de Salignac de La Mothe-Fénelon, nommé évêque de Sarlat, favorisa l'implantation des confréries de pénitents et l'arrivée des Récollets. Les Récollets entreprirent la construction de leur église à partir de 1618 ; le gros œuvre fut achevé en 1626 et l'aménagement intérieur s'acheva en 1651 avec la pose d'une voûte lambrissée en planches de châtaignier. L'église comprenait deux chapelles latérales à l'ouest, dédiées à Notre-Dame et à saint Bonaventure, et accueillait un grand retable posé en 1647, disparu au XIXe siècle.
Les membres de la famille Salignac-Fénelon furent inhumés dans l'édifice. Après l'expulsion des seize derniers Récollets en 1792, l'église fut vendue comme bien national en 1796. La confrérie des Pénitents blancs possédait une chapelle distincte à partir de 1643, aujourd'hui disparue, puis racheta l'église des Récollets en 1804 et fit ajouter une tribune au nord. En 1808, la confrérie reçut un fragment de la Couronne d'épines et, en 1816, le général-comte François Fournier-Sarlovèze acheta les deux chapelles latérales pour y célébrer des cérémonies en l'honneur de la famille royale.
En 1875, les confréries des Pénitents blancs et bleus se réunirent ; le mobilier des blancs, créé en 1705, fut transféré dans la chapelle des Pénitents bleus. La chapelle des Pénitents blancs fut ensuite désaffectée, transformée en gymnase puis en entrepôt. En 1970, elle accueillit un musée d'art sacré créé par la Société des amis de Sarlat, musée qui a depuis fermé, et l'édifice sert aujourd'hui de salle d'exposition. L'ensemble est classé au titre des monuments historiques depuis le 14 mars 1944.