Chapelle des Pénitents bleus de La Ciotat dans les Bouches-du-Rhône

Patrimoine classé Patrimoine religieux Chapelle baroque et classique Exposition temporaire

Chapelle des Pénitents bleus de La Ciotat

  • Place du Colonel-Ducas 
  • 13600 La Ciotat
Chapelle des Pénitents bleus de La Ciotat
Chapelle des Pénitents bleus de La Ciotat
Chapelle des Pénitents bleus de La Ciotat
Chapelle des Pénitents bleus de La Ciotat
Chapelle des Pénitents bleus de La Ciotat
Chapelle des Pénitents bleus de La Ciotat
Crédit photo : LaPastille - Sous licence Creative Commons
Propriété de la commune

Période

XVIIe siècle

Patrimoine classé

Chapelle, y compris son esplanade et ses emmarchements, entre la façade occidentale et le boulevard Anatole France (cad. AC 94 & NON CADASTRE ; DOMAINE PUBLIC) : classement par arrêté du 31 mars 1992

Origine et histoire de la Chapelle des Pénitents Bleus

La Chapelle des Pénitents Bleus, également appelée Chapelle Notre‑Dame de la Grâce, se situe à La Ciotat (Bouches‑du‑Rhône) et est classée monument historique depuis le 31 mars 1992. La confrérie des Pénitents Bleus, fondée en 1597, regroupait des gens de mer — marins, capitaines, patrons de barques, marchands, constructeurs de navires et commerçants — et disposait d'une petite chapelle en ville. En raison de l'affluence de ses membres, la confrérie décida d'agrandir la chapelle ; les travaux furent lancés en 1626 sur décision de Jehan Carbonnel et d'Antoine Fardeloux, prieur et sous‑prieur. Les plans, établis par Pierre Pourtaud, prévoyaient un agrandissement vers la mer, du côté du soleil levant. Les maîtres maçons Antoine Drecht et Antoine Chaulier exécutèrent les fenêtres, les chaînages d'angles, divers éléments en pierre et les voûtes. En 1633, le maître verrier Jacques de France réalisa les vitraux des nefs, et la même période vit la construction de la tour octogonale, achevée entre 1633 et 1650. En 1645, le maître maçon Pierre Suquet construisit le grand escalier. La décoration intérieure de certaines fenêtres et de la nef date de 1693‑1694. Lors de la Révolution française, les confréries furent supprimées et la chapelle passa sous propriété de l'État, subissant de nombreux pillages entre 1792 et 1793. En 1805 elle servit de caserne puis d'hospices, mais était en si mauvais état qu'en 1807 elle fut considérée comme une ruine et désaffectée. La confrérie reconstituée racheta la chapelle en 1822, qui fut ensuite saisie et revendue à une société civile. En 1896 le toit de l'ancienne chapelle s'effondra et, au début du XXe siècle, le bâtiment fut utilisé comme remise, atelier et scierie. La municipalité l'acheta en 1949 ; elle y installa un garage et un dépôt avant d'engager sa restauration à partir de 1980 sous la direction de l'architecte Yvan Pierre Gouirand. Désaffectée au culte, la chapelle accueille depuis 1990 des expositions d'art ; y ont été présentés des peintres et sculpteurs ciotadens tels que Laurent Xavier Cabrol, Gilbert Ganteaume, André Guenoun, Louis Olive, Marius Rech et Roselyne Conil. Des artistes nationaux comme Jean‑Pierre Ancel, Jean Bertholle, Georges Braque, Elvire Jan, Ferdinand Springer et Hamid Tibouchi, ainsi que des artistes internationaux tels qu'Assumpcio Oristrell et Kjell Pahr‑Iversen, y ont également exposé.

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