Origine et histoire 
La chapelle du Genêteil, située à Château-Gontier en Mayenne, accueille les expositions du Carré, scène nationale et centre d'art contemporain. Les premières expositions y ont été organisées en 1997 à l'initiative de l'association Le Carré, alors centre culturel, qui devient scène nationale en 2002. En 2001 la chapelle a accueilli la rencontre nationale « Les arts plastiques dans l'aménagement culturel du territoire » organisée avec le ministère de la Culture. Après une inspection de la délégation aux Arts plastiques en 2003, la chapelle a obtenu le label « centre d'art contemporain ». Le centre est subventionné par la DRAC des Pays de la Loire, le conseil général de la Mayenne, la communauté de communes du pays de Château-Gontier et la ville de Château-Gontier.
Bâti dans un style roman pur au XIIe siècle, le bâtiment a été édifié entre 1120 et 1130 par les bénédictins de l'abbaye Saint-Nicolas d'Angers sur l'emplacement d'un modeste sanctuaire élevé dans un champ de genêts, d'où le nom Genêteil. L'édifice était consacré à Notre-Dame et porta le nom d'église de la Trinité à partir de 1750. La nef, le transept et le chœur en abside présentent une mesure de 15 m ; au centre une voûte en coupole s'éclairait à l'origine par des fenêtres aujourd'hui murées. La façade ouest se signale par une porte et une grande fenêtre à double archivolte encadrées par des contreforts et surmontées d'un pinacle massif. Les angles sont accentués par des contreforts plats et les fenêtres ont une archivolte surmontée d'un cordon presque sans ornement. Aux XVIe ou XVIIe siècles, la nef fut séparée du transept et du chœur par une cloison qui portait l'autel de la Trinité. Une cloche était encore présente en 1712. Après des contestations entre le principal du collège de Château-Gontier et le curé d'Azé, une sentence du Conseil du Roi du 23 mars 1749 ordonna la séparation de l'église en deux. Jusqu'au XIXe siècle la chapelle a successivement servi de lieu de culte pour des moines, d'annexe d'un collège communal puis de casernement, avant de retrouver une affectation religieuse. Des restaurations peu délicates dans les années 1960 ont dégradé l'édifice. Elle a été sauvée de la démolition en 1973 et classée monument historique en 1980, et a fait l'objet d'une fouille archéologique en 1975.
Une succession de titulaires est attestée, parmi lesquels Guy de Daon, Herbert de Montjean, Hugues de Chemillé, Jean, Geoffroy de Launay, Jean Noellet, Pierre Cornilleau, Simon de Chef, Antoine de Bussul, Pierre de Gennes, Péan du Plessis, Jean Jauffré dit de Chambrignac, Mercure de Peyrac, René Gaignard, Pierre Costard, Claude Fouassier, Guy Lasnier et Henri-Joseph de la Brunetière du Plessis-Geté, avec des mentions datées entre le XIIe et la fin du XVIIe siècle.
La nef, longue de 27 m et large de 9 m, sert d'espace d'exposition. Jusqu'en 1996 elle accueillait des expositions ponctuelles avant que Le Carré n'assure une programmation annuelle. La chapelle programme tout au long de l'année des expositions in situ et finance la production d'œuvres nationales et internationales pour chaque manifestation. Elle édite des catalogues et mène des actions de sensibilisation et de médiation auprès de publics variés, notamment scolaires et hospitaliers, ainsi que des conférences, rencontres, ateliers et voyages liés aux expositions. Le centre invite des artistes émergents et reconnus pour des expositions personnelles ou collectives, et certaines œuvres créées à Château-Gontier rejoignent aujourd'hui des collections publiques ou privées. La chapelle organise environ quatre expositions par an. Son architecture et son histoire inspirent fréquemment les artistes et toutes les formes d'art y trouvent leur place : peinture, sculpture, son, vidéo, danse, performance, installation ou théâtre. « L'architecture dépouillée de la chapelle est avant tout une coquille vide qui se prête parfaitement à nos expériences d'exploration spatiale », écrit Bertrand Godot, directeur du lieu.