Chapelle expiatoire de Paris à Paris 8ème dans Paris 8ème

Patrimoine classé Chapelle Eglise de style classique

Chapelle expiatoire de Paris

  • 22 Rue Pasquier
  • 75008 Paris 8e Arrondissement
Chapelle expiatoire de Paris
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Chapelle expiatoire de Paris
Crédit photo : Annick314 - Sous licence Creative Commons
Propriété de l'Etat

Période

1er quart XIXe siècle

Patrimoine classé

La chapelle expiatoire : classement par arrêté du 22 juillet 1914

Origine et histoire de la Chapelle expiatoire

La Chapelle expiatoire, située dans le 8e arrondissement de Paris, au centre du square Louis-XVI, commémore les victimes de la Révolution, notamment Louis XVI et Marie-Antoinette, dont les corps furent d’abord inhumés dans l’ancien cimetière de la Madeleine. Édifiée entre 1815 et 1826, elle a été classée monument historique en 1914. Le cimetière de la Madeleine, ouvert en 1721, accueillait de nombreux inhumations et servit pendant la Révolution de lieu d’inhumation pour de nombreuses victimes de la guillotine et des événements révolutionnaires, jetées dans des fosses communes ; plusieurs noms emblématiques y sont cités. Fermé en 1794, il changea de propriétaires jusqu’à ce qu’un magistrat, Louis Desclozeaux, repère l’emplacement de la fosse où avaient été jetés les corps royaux. À la Restauration, Louis XVIII fit exhumer les dépouilles et les transférer à Saint-Denis ; il posa la première pierre de la chapelle le jour du transfert et souhaita commémorer également les Gardes suisses et les autres victimes enterrées sur place. Le projet fut confié à l’architecte Pierre Fontaine, assisté de Louis-Hippolyte Lebas ; Charles Percier, habituel collaborateur de Fontaine, n’approuva pas le chantier. Financée sur la cassette personnelle de Louis XVIII pour un montant indiqué dans les archives, la construction a donné naissance à un ensemble néoclassique entouré à l’origine d’un parc à l’anglaise et d’une longue allée de cyprès. Sous le Second Empire, la chapelle fut restaurée et l’environnement réaménagé : l’allée de cyprès fut en grande partie supprimée en 1862 pour laisser place au square Louis-XVI lors des travaux haussi‑manniens. Dès sa création, l’édifice suscita des controverses politiques et fit l’objet de projets de démolition, dont une résolution de la Commune en 1871 qui ne fut pas exécutée ; la survie du monument dut aussi à des initiatives ponctuelles et à l’opposition récurrente à sa destruction, malgré plusieurs propositions entre 1826 et 1910. Classée monument historique en 1914, la chapelle est aujourd’hui gérée par le Centre des monuments nationaux et ouverte au public, avec des fermetures temporaires liées à des travaux, à des conflits ou à des intempéries ; elle appartient au domaine national et peut être privatisée pour des cérémonies, tandis que des cérémonies légitimistes s’y tiennent traditionnellement autour du 21 janvier. Lors de sa construction, Louis XVIII avait demandé qu’on ne déplace « aucune terre saturée de victimes » ; des sondages et fouilles de surveillance réalisés en 2018 ont révélé l’existence de cavités et de chambres scellées derrière les murs, contenant des coffres et des ossements, et des investigations menées avec l’autorisation du Centre des monuments nationaux se poursuivent. Architecturale‑ment, Fontaine et Lebas adoptèrent un néoclassicisme puisant dans l’Antiquité, le Moyen Âge et la Renaissance ; Chateaubriand la considéra comme « peut‑être le monument le plus remarquable de Paris ». L’ensemble se présente comme une enceinte fermée accessible par un pavillon d’entrée précédant un vestibule sobre puis une cour d’honneur, ou Campo Santo, aménagée avec la terre du cimetière ancien, bordée de cénotaphes dédiés aux Gardes suisses et d’une allée de rosiers créés pour Marie‑Antoinette à Trianon. Un portique tétrastyle surmonté d’un fronton dorique ouvre sur la chapelle supérieure, dont le plan centré en croix grecque répond à la contrainte de l’emplacement de la fosse ; la coupole centrale, entourée de demi‑coupoles et adoucie par un péristyle, s’appuie sur des voûtes à caissons éclairées par des oculi et un éclairage zénithal naturel. Le programme décoratif, conçu par François‑Antoine Gérard, associe scènes religieuses et un tympan évoquant la translation des reliques royales ; deux groupes sculptés en marbre, Louis XVI par François‑Joseph Bosio et Marie‑Antoinette par Jean‑Pierre Cortot, encadrent l’espace, leurs « testaments » étant reproduits sur les socles et offerts par la duchesse d’Angoulême. La chapelle basse, accessible par des escaliers en fer à cheval derrière les sculptures, comprend une petite chapelle où un autel de marbre noir marque l’endroit de l’exhumation du roi et des ossuaires scellés recueillant les restes des victimes ; des sacristies et des galeries à travées donnent sur le parc et complètent l’ensemble.

Liens externes

Conditions de visite

  • Conditions de visite : Ouvert toute l'année
  • Période d'ouverture : Horaires, jours et tarifs sur le site des monuments nationaux ci-dessus.