Origine et histoire de la Chapelle Haute
En 966, le comte Louis de Dagsbourg, aïeul maternel du pape saint Léon IX, fit donation à l'abbaye bénédictine de Marmoutier des terres d'entre-les-deux-Sarres au Donon, autour de Godelsadis, lieu d'un ermitage nommé d'après l'ermite Godel. En 1049, Geppa, sœur du pape et abbesse de Neuss, revint de Rome avec les reliques de saint Quirin, tribun militaire et martyr, qu'elle déposa dans la terre de ses ancêtres, à l'exception de la tête, et le lieu prit le nom du saint. La tradition orale situe la construction de la chapelle à l'endroit où se serait arrêtée la mule qui transportait ces reliques. Une chapelle aurait donc peut‑être été édifiée dès le XIe siècle et servit de lieu de pèlerinage ; elle fut très remaniée au fil des siècles. Elle conserve toutefois quelques éléments du XIIIe siècle ; seuls le chevet et la tour‑clocher présentent encore une certaine homogénéité. La visite canonique de 1714 rapporte que le bâtiment avait été réparé ; d'après l'abbé J. Barthélémy, les fenêtres de la nef auraient été percées à cette époque. L'édifice a été restauré à deux reprises au XXe siècle, en 1901 et vers 1965, la seconde intervention étant conduite par l'abbé Schiesser assisté de l'architecte Litzelburger, de Niderviller. Lors de cette dernière restauration, on procéda à l'enlèvement de l'enduit intérieur et à la pose d'un plancher. Chaque année, cinq translations de l'église paroissiale vers la chapelle avaient lieu : le dernier samedi et le dernier dimanche d'avril, le premier dimanche de mai, le jour de l'Ascension et le dernier dimanche d'août.