Fondation initiale 1067 (≈ 1067)
Hugo Broc édifie une chapelle donnant son nom au lieu-dit Heuzebrocq.
XIIe siècle
Structuration du fief
Structuration du fief XIIe siècle (≈ 1250)
La cuve baptismale conservée témoigne de l'importance du site à cette période.
2e quart XVIe siècle
Construction de la chapelle
Construction de la chapelle 2e quart XVIe siècle (≈ 1637)
La date de 1536 sur la charpente marque la fin des travaux de construction.
1699
Réfections des lambris
Réfections des lambris 1699 (≈ 1699)
Date portée sur les lambris de couvrement, indiquant des travaux de réfection.
1723
Travaux sur les lambris
Travaux sur les lambris 1723 (≈ 1723)
Autre date indiquée sur les lambris, suggérant des travaux supplémentaires.
1753
Rénovation majeure
Rénovation majeure 1753 (≈ 1753)
Reconstruction du clocher-peigne, agrandissement des fenêtres et autres modifications structurelles.
1807
Résistance à la fusion
Résistance à la fusion 1807 (≈ 1807)
La commune tente de résister à une fusion avec Beuvrigny.
1829
Fusion avec Beuvrigny
Fusion avec Beuvrigny 1829 (≈ 1829)
La commune est absorbée par Beuvrigny, entraînant l'abandon progressif de la chapelle.
1980
Restauration du toit
Restauration du toit 1980 (≈ 1980)
Un nouveau toit est rétabli sur la chapelle.
2002
Fin de la restauration
Fin de la restauration 2002 (≈ 2002)
La restauration s'achève avec la pose de nouveaux vitraux.
Aujourd'hui
Aujourd'hui
Aujourd'hui Aujourd'hui (≈ 2025)
Position de référence.
Patrimoine classé
Les trois fermes de la charpente de la nef avec entraits et poinçons apparents et sculptés, signés et datés ; les sablières des sept travées de la chapelle : classement par arrêté du 27 février 1959 - La chapelle en totalité, à l'exception des parties classées (cad. ZC 30) : inscription par arrêté du 28 août 2003
Personnages clés
Hugo Broc
Fondateur de la chapelle et donneur de nom au lieu-dit Heuzebrocq.
Origine et histoire de la Chapelle Heuzebrocq
La chapelle d'Heuzebroscq, ancienne paroisse Notre‑Dame de La Chapelle‑Heuzebrocq, se dresse sur le territoire de l'ancienne commune de La Chapelle‑Heuzebrocq, aujourd'hui rattachée à Beuvrigny, dans la Manche. En 1067, Hugo Broc prit possession d'une terre où il fit probablement édifier une chapelle qui donna son nom au lieu‑dit Heuzebrocq. Le fief se structurera au XIIe siècle, comme l'atteste la cuve baptismale conservée et datée de cette époque. L'édifice peut être daté du second quart du XVIe siècle si l'on retient la date portée sur la charpente (1536) comme marque d'une fin de chantier. Plusieurs inscriptions in situ témoignent de réfections : les lambris de couvrement portent 1699 et 1723, et une pierre au‑dessus de la porte ouest est marquée 1753. La campagne de 1753 correspond à des travaux importants, comprenant la reconstruction du clocher‑peigne, la suppression du petit transept saillant sud — sans doute pour des raisons sanitaires — le sciage d'au moins trois entraits de charpente, l'agrandissement des fenêtres et l'élévation d'un mur de refend dans le sanctuaire pour établir un autel. À l'origine le vaisseau était unique ; la sacristie fut aménagée ultérieurement et l'on conserve encore la piscine côté Épître. La chapelle présente une analogie certaine avec l'église voisine de Saint‑Symphorien‑les‑Buttes. Pendant la Révolution, la chapelle latérale sud fut détruite et l'arcade bouchée. La commune tenta de résister à une fusion à partir de 1807, mais elle fut finalement absorbée en 1829, entraînant l'abandon progressif de l'édifice. Un toit a été rétabli en 1980 et la restauration s'est achevée en 2002 par la pose de nouveaux vitraux. On invoque dans la chapelle saint Laurent pour les brûlures et le zona, et saint Loup pour les peurs infantiles. Le sol est en terre battue et la nef est couverte d'une charpente en bois datée de 1536, dont subsistent trois fermes aux entraits et poinçons apparents, sculptés et signés. La façade a été remaniée au XVIIIe siècle et le clocher‑peigne actuel résulte de ce même siècle ; il abrite une cloche en bronze, dite Marguerite, datée de 1714. Les trois fermes de la charpente de la nef, avec entraits et poinçons apparents et sculptés, ainsi que les sablières des sept travées, ont été classées par arrêté du 27 février 1959 ; la chapelle dans son ensemble, à l'exception des parties déjà classées, a été inscrite par arrêté du 28 août 2003. La chapelle conserve plusieurs œuvres protégées : une statue en bois polychrome de saint Laurent (limite XVe‑XVIe siècle, classée le 30 mai 1958), un bas‑relief aux Apôtres représentant saint Jean l'Évangéliste, saint Thomas et saint Jacques le Mineur avec traces de polychromie — rapproché du retable de Rouxeville — et la cloche Marguerite (1714, classée le 30 janvier 1957). Sont également conservés une statue en pierre polychrome de saint Loup du XVIe siècle, une Vierge à l'Enfant du XVe siècle, un retable et un autel en bois polychrome du XVIIIe siècle et une chaire en bois réalisée en 1735.