Origine et histoire de la Chapelle impériale
La Chapelle Impériale de Biarritz est un édifice religieux catholique situé avenue de la Marne à Biarritz, dans les Pyrénées-Atlantiques (Nouvelle-Aquitaine). Elle constitue l'unique vestige immobilier de la villégiature impériale dans la ville. Sa construction fut décidée en 1863 pour commémorer les victoires des armées françaises au Mexique et réalisée de 1864 à 1866 sur les plans d'Émile Boeswillwald, à la demande impériale d'Eugénie de Montijo. Le décor intérieur fut assuré par Alexandre Denuelle ; la peinture du cul-de-four par Steinheil, qui fournit également les cartons des vitraux exécutés par Coffetier. L'orfèvrerie est due à Chertier, orfèvre à Paris, et les cloches furent fondues par Dutot et Gérome à Vincennes. La chapelle fut vendue en 1881 par l'impératrice à la Banque parisienne. L'édifice est classé au titre des monuments historiques depuis 1981. Il se compose d'une nef unique précédée d'un porche et d'une abside semi-circulaire communiquant à l'est avec la sacristie. L'ensemble est construit en briques peintes et vernies à l'origine, la pierre étant réservée aux éléments architecturaux majeurs et alternant avec la brique dans les cintres des arcs. À l'extérieur, une bande de céramique provenant de la manufacture de Sèvres orne les murs de la nef à mi-hauteur ainsi que la partie haute de l'abside ; les corbeaux étaient primitivement peints. L'ornementation intérieure mêle des influences byzantines et mauresques : la partie inférieure des murs est revêtue d'azulejos fabriqués à Sèvres, et la charpente ainsi que le plafond sont peints en rouge, blanc, bleu et or. Dans l'abside, sur un fond d'or étoilé, se détache Notre-Dame de Guadalupe sur un croissant de lune porté par un ange, dans une mandorle de guirlande de fleurs. Les vitraux forment des compositions géométriques à partir de motifs végétaux.