Chapelle monolithe Saint-Georges de Gurat en Charente

Patrimoine classé Patrimoine religieux Chapelle monolithe Eglise troglodyte

Chapelle monolithe Saint-Georges de Gurat

  • Au sud de l'église paroissiale
  • 16320 Gurat
Chapelle monolithe Saint-Georges de Gurat
Chapelle monolithe Saint-Georges de Gurat
Chapelle monolithe Saint-Georges de Gurat
Chapelle monolithe Saint-Georges de Gurat
Chapelle monolithe Saint-Georges de Gurat
Chapelle monolithe Saint-Georges de Gurat
Chapelle monolithe Saint-Georges de Gurat
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Chapelle monolithe Saint-Georges de Gurat
Chapelle monolithe Saint-Georges de Gurat
Chapelle monolithe Saint-Georges de Gurat
Crédit photo : JLPC - Sous licence Creative Commons
Propriété privée

Période

XIIe siècle

Patrimoine classé

Eglise souterraine monolithe dite chapelle Saint-Georges (cad. C 508) : inscription par arrêté du 30 octobre 1963

Origine et histoire de la Chapelle monolithe Saint-Georges

L'église souterraine monolithe de Gurat, dite chapelle Saint-Georges, est une chapelle creusée dans une falaise de la Charente et fait partie des églises monolithes de France. Elle a été inscrite aux monuments historiques le 30 octobre 1963 puis classée le 5 mai 2015. Le site se situe à l'aplomb du bourg, dans la vallée de la Lizonne, en face d'une paroi rocheuse orientée à l'est et dominant le canal des Moulins, bras du Ronsenac. On y accède par un chemin au pied de la falaise ou par un sentier aménagé de 200 mètres depuis la route de Vendoire. À l'origine grotte naturelle, l'édifice a été agrandi par la main de l'homme pour devenir un sanctuaire rupestre. Sa première mention écrite remonte à un arpentage de 1747 évoquant « les rochers de Saint-Georges ». La chapelle a sans doute servi d'abri pour les pèlerins se rendant à Saint-Jacques de Compostelle, Gurat se trouvant sur un itinéraire passant par Marthon ou Angoulême, Villebois-Lavalette et Aubeterre. La tradition populaire la dédie à saint Georges en raison d'un achèvement supposé un 23 avril, et elle a également été utilisée comme cachette lors de différentes périodes révolutionnaires. Des fouilles menées par Michael Gervers dans les années 1960 et 1970 ont mis au jour des tombes et des monnaies du XIIIe siècle, suggérant un abandon du lieu au cours des guerres de Religion. Des campagnes dirigées par l'archéologue régionale Mylène Navetat en 2017-2018 ont affiné la datation de la construction à la fin du XIe ou au début du XIIe siècle et estimé l'abandon du culte vers le XVe siècle. Le culte y était d'usage privé et, après son abandon, l'espace a été réutilisé comme grange et annexe agricole, comme l'attestent des silos et des aménagements creusés dans la roche. La commune a acquis en 2015 les treize petites parcelles couvrant le site et ses abords afin d'en améliorer la mise en valeur et l'accès. L'édifice comprend plusieurs salles réparties sur plusieurs niveaux; la plus vaste est une double nef orientée est-ouest, séparée par deux piliers monolithes supportant des arcades. L'ensemble s'atteint par une porte creusée dans la falaise et un couloir coudé de huit mètres débouchant sur la salle principale, qui constitue le niveau inférieur. La nef sud, profonde de douze mètres, a un fond plat, tandis que la nef nord, plus courte, présente une abside à chacune de ses extrémités; le berceau de cette dernière a été partiellement évidé pour simuler une coupole. Le chœur de la nef sud, désormais à l'air libre et surmonté d'un arc triomphal, forme une plateforme hémicirculaire entourée de banquettes en pierre et accessible depuis l'extérieur par trois marches. La voûte de la seconde nef porte des trous laissant supposer l'existence d'un campanile dont la cloche était manœuvrée par ces orifices. Un bassin creusé au centre de la nef principale recueille les eaux de ruissellement et pourrait avoir été utilisé pour le culte; un canal traversant la nef et évacuant les eaux vers l'extérieur paraît contemporain de la construction. Au nord-ouest, une salle aménagée à un niveau supérieur, probablement postérieure à l'abandon du culte, contient des trous de silos creusés dans le sol. Deux excavations extérieures dans la falaise proches de la chapelle pourraient être d'anciennes cellules d'ermitage, comme à Bellevau près d'Angoulême, ou des aménagements d'habitat privé ou agricole plus récents. Des tombes ont été découvertes dans deux espaces funéraires proches lors des fouilles des années 1970 et de 2018.

Liens externes