Chapelle Notre-Dame-d'Alet à Montaigut-sur-Save en Haute-Garonne

Patrimoine classé Patrimoine religieux Chapelle baroque et classique

Chapelle Notre-Dame-d'Alet à Montaigut-sur-Save

  • 368-478 Chemin de Notre Dame d'Alet
  • 31530 Montaigut-sur-Save
Chapelle Notre-Dame-dAlet à Montaigut-sur-Save
Chapelle Notre-Dame-dAlet à Montaigut-sur-Save
Chapelle Notre-Dame-dAlet à Montaigut-sur-Save
Chapelle Notre-Dame-dAlet à Montaigut-sur-Save
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Chapelle Notre-Dame-dAlet à Montaigut-sur-Save
Chapelle Notre-Dame-dAlet à Montaigut-sur-Save
Crédit photo : yangar - Sous licence Creative Commons
Propriété de la commune

Période

3e quart XVIIe siècle, XVIIIe siècle, 3e quart XIXe siècle

Patrimoine classé

Chapelle Notre-Dame d'Alet, y compris le plafond peint, l'atrium et le porche de 1863 (cad. A 420) : classement par arrêté du 5 août 1988

Origine et histoire de la Chapelle Notre-Dame-d'Alet

La chapelle Notre‑Dame d'Alet se situe à Montaigut‑sur‑Save, en Haute‑Garonne, à environ 20 km au nord‑ouest de Toulouse. Selon la tradition, une apparition de la Vierge à un laboureur aux XIe–XIIe siècles a donné naissance au premier sanctuaire. Saint Dominique y passa en 1213. Ce premier édifice fut détruit en 1568 par les Huguenots de Montauban pendant les guerres de religion. En 1673 la Vierge apparaissait à Raymond Vialette, qui demanda la reconstruction de la chapelle, et plusieurs habitants attestèrent d'apparitions. La reconstruction, encouragée par les seigneurs de Montaigut et soutenue par Henri Le Masuyer, procureur général au Parlement de Toulouse, commença avec la pose de la première pierre en décembre 1673 ; la première messe fut célébrée le 8 avril 1674. L'afflux de pèlerins conduisit à l'agrandissement du sanctuaire par une chapellenie et un cloître, ainsi qu'à la réalisation de retables baroques du maître‑autel par Thibaud Maistrier et de chapelles secondaires. À la Révolution, le comité révolutionnaire voulut détruire la chapelle, mais les habitants s'y opposèrent ; une des quatre chapelles fut néanmoins détruite, et l'ensemble fut vendu à des particuliers en 1795 avant d'être racheté par des paroissiens et remis au diocèse. Les pères du Sacré‑Cœur, appelés pères du Calvaire, s'installèrent à Alet et entreprirent des restaurations : ajout du porche d'entrée, reconstruction d'une quatrième chapelle, création d'un plafond à caissons peint, installation d'une chaire et mise en place d'un ensemble de vitraux de l'atelier Gesta. De 1860 à 1863 des travaux de restauration concernèrent notamment le portail, et la statue de la Vierge fut officiellement couronnée le 16 juin 1863 avec l'autorisation du pape Pie IX. L'ancien cloître ouvert, qui servait d'abri et d'accueil aux pèlerins, a été transformé en atrium couvert. L'intérieur présente des boiseries sculptées et dorées ou peintes, un plafond à caissons orné de symboles attribués à la Vierge dans ses Litanies, un retable de bois doré du XVIIe siècle et des vitraux du XIXe siècle signés Gesta. La chapelle conserve deux Vierges de Pitié : une en pierre du XVIe siècle de style bourguignon et une en terre cuite du XVIIe siècle attribuée à Étienne Dugast, cette dernière ayant été replacée par une copie sur le toit depuis 1996. Sœur Emmanuelle séjourna à Notre‑Dame d'Alet en 1995, hébergée par sœur Jacqueline Mercier des Rochettes. En 2019, à la demande du recteur, un reliquaire de saint Dominique créé par Augustin Frison‑Roche a été installé dans la chapelle. L'édifice est classé au titre des monuments historiques depuis 1988.

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