Origine et histoire de la Chapelle Notre-Dame-de-Bonne-Espérance
La chapelle Notre-Dame-de-Bonne-Espérance se situe dans le bourg d'Azerat, en Dordogne, sur la rive gauche du Cern. Elle a été fondée au XIIIe siècle par le chevalier de Souillac, seigneur d'Azerat et de Montmège, qui, de retour de Terre sainte avec la suite de Philippe Auguste, fit vœu d'ériger un oratoire après avoir été pris dans une tempête. L'oratoire ainsi construit s'est transformé en chapelle dont la clé de voûte porte les armes de la famille de Souillac. La petite chapelle est précédée d'un péristyle couvert soutenu par deux colonnes de pierre aux angles et par deux piliers de bois. Elle s'ouvre sur une porte moulurée en arc brisé datée du XVe siècle. L'intérieur est voûté en croisée d'ogives avec des nervures reposant sur des culs-de-lampe sculptés. Des fresques représentant l'Annonciation ornaient autrefois la chapelle, mais elles ont disparu lors d'une restauration ; l'ancienne statue de la Vierge fut brûlée à la Révolution. Le clocheton qui surmonte la toiture est daté du XVIIe siècle. Vendue comme bien national en 1795, la chapelle fut rachetée au XIXe siècle par le curé d'Azerat et reconnsecrée ensuite par son successeur, qui restaura le pèlerinage annuel du 9 août. Notre-Dame-de-Bonne-Espérance est traditionnellement invoquée par les mères et les femmes enceintes pour un accouchement serein. La chapelle a été inscrite au titre des monuments historiques le 29 novembre 1948. Parmi ses éléments visibles figurent le porche côté sud, le toit et son clocheton, la charpente et la croix du portail.