Origine et histoire de la Chapelle Notre-Dame-de-Bonsecours
La chapelle Notre-Dame de Bonsecours, située à Écaillon dans le Nord, est une petite construction catholique d'allure modeste datée avec certitude de 1673. Érigée en action de grâce, elle commémore la reconnaissance d'un paroissien sauvé d'une noyade par l'intervention miraculeuse de la Vierge Marie ; son vocable renvoie également à un lieu de pèlerinage proche, de l'autre côté de la frontière, à Bonsecours. L'édifice, d'un plan approximativement quadrangulaire et d'un seul niveau, mesure environ 4 mètres de haut, 5 mètres de long et 2,73 mètres de large, et se termine par une abside à trois pans coupés. Il est construit en matériaux de pays : un soubassement d'environ un mètre en grès extrait des carrières de Lewarde et une élévation en brique. La façade, de 4,5 m sur 2,73 m, présente une porte unique sous un arc en plein cintre simplement chanfreiné jusqu'au soubassement ; la clé de voûte porte la date de 1673 et, au-dessus, une petite niche coiffée d'un linteau en grès. Le pignon est réalisé en briques disposées en épis et le toit, à deux appentis, est couvert de tuiles mécaniques. Deux oculi latéraux, aujourd'hui murés, éclairaient autrefois l'intérieur. Le mobilier et l'aménagement intérieur illustrent l'art de la Contre-Réforme, avec un important retable en bois daté de 1673, composé d'un édicule soutenu par deux colonnes torses et orné de guirlandes, de fleurs, de chapiteaux et d'angelots de style baroque. Ce retable, qui accueillait une statue polychrome de la Vierge à l'Enfant aujourd'hui déposée à la mairie d'Écaillon, dépasse le niveau de l'art populaire et confère à la chapelle un intérêt artistique marqué. L'ensemble, inséparable de l'édifice, renforce la valeur historique et patrimoniale du site, inscrit aux monuments historiques par arrêté du 31 décembre 1999.