Origine et histoire
La collégiale de Quézac, aujourd'hui église Notre‑Dame, se situe dans la haute vallée du Tarn en Lozère. Selon la tradition, un laboureur aurait découvert une statue miraculeuse de la Vierge au début du XIe siècle, une tradition qui précise parfois l'année 1052, ce qui aurait conduit à l'édification d'un premier oratoire et à l'installation d'un prieuré‑curé. L'édifice est mentionné dans un document de 1365 ; la dévotion mariale y attire rapidement de nombreux pèlerins et, au XIVe siècle, des indulgences sont accordées pour la construction d'un pont facilitant leur accès. Le pape Urbain V, originaire des environs, élève le prieuré en collégiale, le fait fortifier et y installe un chapitre composé de plusieurs clercs, chanoines, d'un doyen et d'un sacristain. Si l'église actuelle trouve ses origines au début du XVe siècle, il ne subsiste aujourd'hui de cette période que le porche sud. Ce porche, couvert d'une voûte à nervures toriques et cantonné de deux piles prismatiques, est daté de la fin du XIVe siècle ; ses armoiries aujourd'hui mutilées semblent être celles du pape Urbain V. L'édifice fortifié a subi de nombreuses destructions et reconstructions : pillages et dévastations pendant les guerres de Religion, prise de la ville par les catholiques en 1577 et incendies attribués au capitaine Merle en 1579 figurent parmi ces épisodes, de même que des mutilations pendant la Révolution qui entraînèrent la suppression de la collégiale et de l'hôpital installé en ses murs. Des religieuses ursulines ont réutilisé les bâtiments vers 1810, mais un incendie les ravagea en 1841. Au XXe siècle, l'église a été ornée de fresques et de tableaux en 1925 ; le porche a été classé au titre des monuments historiques en 1930 et le reste de l'édifice a été inscrit en 2017.