Chapelle Notre-Dame de Consolation, dite chapelle Saint-Jacques ou de l'Hôpital à Aix-en-Provence dans les Bouches-du-Rhône

Patrimoine classé Patrimoine religieux Chapelle gothique Eglise Renaissance et néo-Renaissance

Chapelle Notre-Dame de Consolation, dite chapelle Saint-Jacques ou de l'Hôpital

  • Avenue Philippe-Solari
  • 13100 Aix-en-Provence
Chapelle Notre-Dame-de-Consolation dAix-en-Provence
Chapelle Notre-Dame-de-Consolation dAix-en-Provence
Chapelle Notre-Dame-de-Consolation dAix-en-Provence
Chapelle Notre-Dame de Consolation, dite chapelle Saint-Jacques ou de lHôpital
Chapelle Notre-Dame de Consolation, dite chapelle Saint-Jacques ou de lHôpital
Chapelle Notre-Dame de Consolation, dite chapelle Saint-Jacques ou de lHôpital
Chapelle Notre-Dame de Consolation, dite chapelle Saint-Jacques ou de lHôpital
Crédit photo : SombreSanglier - Sous licence Creative Commons
Propriété de la commune

Période

XVIe siècle, XIXe siècle

Patrimoine classé

Chapelle Notre-Dame de Consolation, dite chapelle Saint-Jacques ou de l'Hôpital (cad. C.V. 78) : inscription par arrêté du 3 novembre 1987

Origine et histoire de la Chapelle Notre-Dame-de-Consolation

La chapelle Notre‑Dame de Consolation, dite chapelle Saint‑Jacques ou chapelle de l'Hôpital, est inscrite au titre des monuments historiques par arrêté préfectoral du 3 novembre 1987. Elle se situe le long de l’avenue Philippe Solari à Aix‑en‑Provence, entièrement enclavée dans les bâtiments de l'hôpital Saint‑Jacques ; la ville d’Aix‑en‑Provence en est propriétaire. La première mention de la chapelle remonte à la fin du XIe siècle (1092 ?), lors d’une donation de l’archevêque Pierre II au chapitre cathédral. L’édifice actuel occupe l’emplacement d’une ancienne église romane dédiée à Saint‑André et n’a pris le vocable de Notre‑Dame de Consolation ou de Pitié qu’en 1326. Il fut intégré à l’ensemble hospitalier élevé par le consul et mécène Jacques de La Roque au début du XVIe siècle. En 1585, le chapitre de Saint‑Sauveur concéda la chapelle à l’ordre des Capucins, qui en firent leur église conventuelle ; à cette occasion l’orientation et le plan furent inversés, le chœur originel orienté à l’est ayant été détruit et reporté à l’ouest. Le parvis fut aménagé sur l’emplacement du chœur primitif, un mur ferma l’arcade de la troisième chapelle et son parement extérieur devint la nouvelle façade ; le portail d’entrée de la Renaissance, sculpté par Jean Guiramand et initialement à l’ouest, fut alors démonté et remonté à l’est. Aucun autre changement notable n’est mentionné avant les travaux de restauration de 1884, qui ont donné à la chapelle la configuration actuelle ; cette date est inscrite sous le campanile et la façade fut recrépie tout en conservant ses ornements et le portail Renaissance, la restauration ayant été conduite dans un esprit néo‑gothique. En 2001, une étude a mis au jour des fresques des XVIe et XVIIe siècles sous un badigeon moderne. Un diagnostic archéologique réalisé en 2008 au niveau du parvis a conclu que celui‑ci semble avoir été ceint d’un mur de clôture et avoir servi de cimetière ; ce diagnostic avait été commandé avant la réfection du réseau pluvial du parvis. Des travaux de restauration ont ensuite permis de réparer les désordres causés aux fondations par des infiltrations d’eau : la couverture et les couvrements ont été confortés et la chapelle droite, au niveau de la première travée, a été renforcée pour éviter son effondrement, intervention visible dans le bas‑côté droit aujourd’hui recouvert d’un badigeon moderne. Une nouvelle opération archéologique a été réalisée en 2012. En 2018, la paroisse de la cathédrale Saint‑Sauveur a donné l’église aux Chrétiens d’Orient, en particulier aux communautés maronite libanaise et syrienne, qui y célèbrent actuellement le culte.

Le plan comprend une nef de trois travées dont les deux premières sont bordées de chapelles latérales ; le chœur se compose d’une travée et se termine par un chevet plat. Les trois travées de la nef datent du premier tiers du XVIe siècle ; les chapelles latérales remontent au XVe siècle mais leurs voûtes datent du XVIIe siècle. Des voûtes en croisées d’ogives couvrent les trois travées de la nef ; seule la voûte de la travée centrale et celles des chapelles latérales gauches portent une clé ornée d’un écusson armorié. Les chapelles sont séparées par d’épais contreforts qui contrebutent les poussées des voûtes de la nef et du chœur. La façade présente un pignon triangulaire évoquant un toit en bâtière ; les deux tiers inférieurs sont rythmés par un large arc brisé reposant sur des colonnes engagées d’ordre corinthien, réemplois, et ponctués d’un oculus entouré d’une arcature aveugle formée d’arcs brisés séparés par des motifs végétaux. La porte centrale est un portail Renaissance en pierre de Calissanne, encadré de pilastres soutenant une frise à rinceaux et un fronton triangulaire ; au‑dessus, une niche étroite en arc brisé abrite une statue de saint Jacques et deux statues modernes surmontent les pilastres qui flanquent la façade. Parmi les sources consultées figurent les travaux de Jean Boyer (1972), le rapport de diagnostic de Nicolas Portalier (2008) et le rapport de Christian Prevost Marcilhacy pour l’inscription au titre des Monuments historiques (1987).

Liens externes