Chapelle Notre-Dame de Coulaures en Dordogne

Patrimoine classé Patrimoine religieux Chapelle

Chapelle Notre-Dame de Coulaures

  • Route de Tourtoirac
  • 24420 Coulaures
Chapelle Notre-Dame de Coulaures
Chapelle Notre-Dame de Coulaures
Chapelle Notre-Dame de Coulaures
Chapelle Notre-Dame de Coulaures
Chapelle Notre-Dame de Coulaures
Chapelle Notre-Dame de Coulaures
Chapelle Notre-Dame de Coulaures
Chapelle Notre-Dame de Coulaures
Crédit photo : Père Igor - Sous licence Creative Commons
Propriété de la commune

Période

XIIIe siècle

Patrimoine classé

Chapelle Notre-Dame : inscription par arrêté du 11 mai 1938

Origine et histoire de la Chapelle Notre-Dame

La chapelle Notre-Dame du Pont, située à Coulaures (Dordogne) près du pont sur l'Isle, présente un plan rectangulaire à nef unique et un plafond lambrissé. Au fond, un mur de refend aménage la sacristie. Autrefois, la façade comportait, de part et d'autre de la porte centrale, deux arcades ogivales dont les arcs retombaient sur un pilier central remplacé par la porte ; ces baies restaient ouvertes et étaient fermées par une grille, permettant aux pèlerins de suivre les offices depuis la place lorsque l'intérieur était trop exigu. La création de la première chapelle relève en grande partie de la tradition : au XIIIe siècle, le seigneur de Lafaye de Chardeuil, menacé de naufrage dans le golfe de Gascogne, fit le vœu d'ériger une chapelle en l'honneur de la Vierge et fit construire une petite édification sur l'arche du pont franchissant l'Isle, d'après la description ancienne mesurant cinq pieds de largeur sur trois de longueur. De fortes crues, après le milieu du XVe siècle, emportèrent une partie du pont avec la chapelle ; un acte daté du 31 août 1450 mentionne que l'église Saint-Martin et la chapelle Notre-Dame de Pitié du pont figuraient dans la seigneurie de Coulaures vendue à Pierre de Duret. Pendant plusieurs années la reconstruction ne fut pas entreprise, puis, après huit années de ravages provoqués par la grêle et les inondations dans plusieurs paroisses, les habitants attribuèrent ces calamités à la disparition de la chapelle et décidèrent de la rebâtir non plus sur le pont mais près de l'église paroissiale, sur le bord de la Loue, sur un terrain donné par la famille de Lestrade de Conty ; la nouvelle chapelle avait alors 23 pieds de large sur 10 pieds de profondeur. La paroisse s'y rendait en procession chaque année le lundi de Pentecôte et la dévotion y attira des pèlerins venus de loin, notamment pour la fête de l'Assomption et pour la Nativité de la Vierge le 8 septembre ; une partie du chapitre de Périgueux s'y rendait le 15 août pour y célébrer des messes. En 1679 la famille de Lestrade de Conty fit agrandir la chapelle en portant sa longueur à 33 pieds tout en conservant la largeur de 23 pieds ; elle resta seulement fermée par une grille de 23 pieds de large et 10 pieds de haut afin de permettre aux fidèles de voir et de prier sans pénétrer à l'intérieur. Pendant la Révolution la chapelle fut vendue comme bien national au citoyen Grandchamp Henry qui souhaitait la transformer en cabaret, mais l'opposition des habitants contraignit l'acheteur à fuir et, n'ayant pas acquitté le prix, la chapelle resta propriété de la commune ; la grille fut démontée sur ordre du maire et la statue de la Vierge mise à l'abri par une femme pieuse, puis rapportée après la fin des troubles. La chapelle a fait l'objet d'une restauration intérieure en 1861. L'édifice est inscrit au titre des monuments historiques le 11 mai 1938. Le mobilier comprend un autel aux colonnes sculptées et un retable représentant l'Assomption de la Vierge ; les vitraux des fenêtres ont été réalisés en 1876 par le maître verrier Jean Besseyrias de Périgueux. Parmi les éléments visibles figurent un clocheton, le plafond lambrissé et un bénitier, ainsi que le vitrail de l'Annonciation signé Jean Besseyrias (1876).

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