Chapelle Notre-Dame de Kergoat à Quéménéven dans le Finistère

Patrimoine classé Patrimoine religieux Chapelle gothique

Chapelle Notre-Dame de Kergoat

  • Route de Châteaulin 
  • 29180 Quéménéven
Chapelle Notre-Dame de Kergoat
Chapelle Notre-Dame de Kergoat
Chapelle Notre-Dame de Kergoat
Chapelle Notre-Dame de Kergoat
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Chapelle Notre-Dame de Kergoat
Chapelle Notre-Dame de Kergoat
Crédit photo : GO69 - Sous licence Creative Commons
Propriété de la commune

Période

XVIe siècle, XVIIIe siècle

Patrimoine classé

Calvaire (cad. ZX 96, 97) : inscription par arrêté du 28 octobre 1926 ; Chapelle (cad. ZX 96, 97) : inscription par arrêté du 4 mars 1935

Origine et histoire de la Chapelle Notre-Dame de Kergoat

La chapelle Notre-Dame de Kergoat, située dans le hameau de Kergoat à Quéménéven (Finistère), présente un plan en croix latine avec une nef flanquée de bas-côtés et un chœur terminé par un chevet à trois pans. Dans la nef, deux files d'arcades en tiers-point retombent en pénétration sur des piles octogonales datées de 1530. Le transept et le chœur, malgré leurs fenêtres de style flamboyant, paraissent contemporains de la sacristie datée de 1675. Le clocher, primitivement surmonté d'une flèche, a reçu un dôme à lanternon en 1764 et porte l'inscription DON IAN MAILLARD RECTEUR DE QUEMENEVEN GOUASCOZ PTRE LARVOR F 1764. La chapelle a connu plusieurs campagnes de construction et de restauration, notamment des travaux menés de 1742 à 1764 sous la direction de Guillaume Salaun, architecte à Pleyben. L'édifice conserve deux séries de vitraux, gothique et Renaissance, et les verrières de la nef datent du XVIe siècle ; plusieurs baies conservent des scènes historiées représentant la vie du Christ et d'autres récits bibliques. Deux tableaux de François Valentin furent commandés par la fabrique en 1772 et 1774 pour orner des autels ; l'humidité les ayant endommagés, les originaux ont été retirés et remplacés par des copies. La chapelle abritait des confréries : celle de « Jésus agonisant » attestée en 1695 avec un bref d'indulgence du pape Innocent XII, ainsi que les confréries du Rosaire et du Scapulaire, fondées en 1828. Le lieu a longtemps été un important site de pèlerinage, alimenté par les offrandes des pèlerins et par les foires locales ; au terme de l'Ancien Régime, ses revenus annuels étaient estimés à 1 350 livres, le plaçant au quatrième rang de l'évêché de Cornouaille. Le grand Pardon de Kergoat se tient chaque année le dimanche suivant le 15 août et est réputé depuis le Moyen Âge pour la guérison des hémorragies et des maladies du sang ; il était aussi invoqué contre les incendies ; un « Petit Pardon » était célébré au XIXe siècle le dimanche de Quasimodo. Une fontaine dédiée à Notre-Dame de Kergoat, datée de 1781, se trouve au pied de la montagne de Locronan, à proximité du parcours de la Grande Troménie. Le calvaire, d'origine XVIe siècle et remanié, est partiellement détruit ; il s'élève au centre du cimetière, mesure 6,50 mètres de hauteur, comprend une table pour les offrandes et porte des statues de Jean le Baptiste, saint Guénolé, saint Jean l'Évangéliste et une Vierge de Pitié. Le socle triangulaire du calvaire est pourvu, à chaque angle, d'un pinacle précédé d'un autel, et la croix est accompagnée au pied d'une Pietà ; le calvaire est inscrit aux monuments historiques par arrêté du 28 octobre 1926. La chapelle elle-même a été inscrite au titre des monuments historiques par arrêté du 4 mars 1935. Parmi les statues conservées figurent sainte Marguerite, sainte Barbe, saint Joseph, saint François, saint Mathurin, Jean-Baptiste et la Vierge ; plusieurs autres sculptures (saint Sébastien, saint Roch, sainte Marie-Madeleine, sainte Barbe, la Vierge et un Ecce Homo) ont été transférées au musée départemental breton de Quimper. L'édifice et son cimetière furent vendus comme biens nationaux le 6 août 1796 ; le placître et le cimetière furent rachetés par la fabrique en 1804 et la chapelle rouverte au culte ; l'orgue fit l'objet d'une réparation en 1852. Au XIXe siècle, l'humidité entourant la chapelle, aggravée par la présence d'arbres anciens, a endommagé œuvres et peintures ; en 1930 l'abattage des vieux chênes fit l'objet de vives protestations. Le peintre Jules Breton assista au pardon d'été de 1890 et en a représenté la procession autour de la chapelle. Plusieurs tombes familiales se trouvent au pied du calvaire et le monument aux morts de la commune a été implanté sur le placître de la chapelle en 1920. Des inscriptions anciennes subsistent sur la sacristie : Y LE DOVREN F 1675 M P PIEDERRIERE P C.

Liens externes