Chapelle Notre-Dame de Kérinec à Poullan-sur-Mer dans le Finistère

Patrimoine classé Patrimoine religieux Chapelle gothique

Chapelle Notre-Dame de Kérinec

  • Le Bourg
  • 29100 Poullan-sur-Mer
Chapelle Notre-Dame de Kérinec
Chapelle Notre-Dame de Kérinec
Chapelle Notre-Dame de Kérinec
Chapelle Notre-Dame de Kérinec
Chapelle Notre-Dame de Kérinec
Chapelle Notre-Dame de Kérinec
Chapelle Notre-Dame de Kérinec
Chapelle Notre-Dame de Kérinec
Crédit photo : Larvor - Sous licence Creative Commons
Propriété de la commune

Période

XIIIe siècle, XVe siècle, XVIe siècle, XVIIe siècle, XVIIIe siècle

Patrimoine classé

Chapelle (cad. ZK 48) : classement par arrêté du 8 juin 1914 ; Fontaine Notre-Dame de Kérinec : inscription par arrêté du 11 mai 1932 ; Chaire et calvaire de Kérinec : inscription par arrêté du 11 mai 1932

Origine et histoire de la Chapelle Notre-Dame de Kérinec

La chapelle Notre‑Dame‑de‑Kérinec, située à Poullan‑sur‑Mer dans le Finistère, rassemble des éléments architecturaux des XIIIe, XVe et XVIIe siècles ; la fontaine des abords relève des XVIe et XVIIIe siècles, et le calvaire ainsi que la chaire datent du XVIe siècle. Édifiée autour de 1280, la chapelle présente une architecture intérieure caractéristique de l’École de Pont‑Croix, tandis que son enveloppe extérieure a été remaniée à la fin du XIVe siècle ou au XVe siècle. Le site s’organise autour d’une source devenue fontaine sacrée, qui semble s’inscrire dans une continuité cultuelle antérieure, et un menhir ainsi qu’un dolmen se trouvent à environ 500 mètres à l’est. L’édifice, en forme de croix latine orientée est‑ouest, mesure extérieurement 28,10 m de long pour une largeur moyenne de 11,60 m ; il comporte un chevet plat, un chœur à trois travées avec bas‑côtés, une nef de trois travées et un transept peu saillant. La nef, attribuée à l’architecte Gunstan, conserve des colonnes dont les larges bases forment des bancs de pierre ; la travée ouest de la nef a été refaite postérieurement. L’extérieur, volontairement sobre, a été ouvert au XVe siècle par de grandes fenêtres percées dans le chevet et les croisillons afin d’apporter davantage de lumière. La façade ouest, très massive, n’offre qu’une porte centrale à ébrasement composé de quatre rangs de redents chanfreinés et repose sur de puissants contreforts, témoins d’une conception ancienne. Le clocher‑mur, de type transitional, s’élève depuis une souche carrée et porte une plate‑forme en encorbellement surmontée d’un beffroi ajouré abritant deux cloches et couronné d’une flèche octogonale ; une tourelle d’escalier accostée au sud contribue à la stabilité de l’ensemble. Sur le mur sud subsistent deux étroites fenêtres en plein cintre, vraisemblablement du XIIIe siècle, tandis qu’une porte richement décorée du XVe siècle s’ouvre sur la nef ; la sacristie actuelle date du XIXe siècle. À l’intérieur, la sobriété extérieure contraste avec une architecture intérieure raffinée : les piliers s’organisent en faisceaux de colonnettes réunies en rosace, les bases sont larges et servent de bancs de pierre, et les chapiteaux, variés selon les parties, portent des feuilles lancéolées et des masques humains. Le chœur présente des arcades en plein cintre surmontées d’un cordon horizontal et de colonnettettes supportées par de petits masques ; les arcades retombent directement sur des tailloirs et culots figurés. La croisée du transept, prévue pour soutenir une tour, est dessinée par quatre piles composées chacune d’un faisceau de colonnettes et renforcée par des arcs de décharge dont les clefs portent des têtes sculptées ; des amorces d’arêtiers montrent qu’un voûtement avait été envisagé. Dans la nef, les arcades en tiers‑point et les chapiteaux très évasés se distinguent par leur ornementation de feuilles et de masques ; certains piliers polylobés sont munis de consoles pouvant recevoir des statues. Le mobilier comprend des statues en bois polychrome représentant notamment un Christ en croix, une Vierge à l’Enfant dite Notre‑Dame de Kérinec, saint Joseph, saint Sébastien, sainte Marguerite et une sainte Anne trinitaire. À proximité, un calvaire à degrés du XVIe siècle porte une croix simple avec la figure du Christ et s’accompagne d’une chaire extérieure pour les jours de pardon, munie d’un pupitre et d’un grotesque sculpté sous ce dernier ; la fontaine voisine, également du XVIe siècle et restaurée au XVIIe, est un petit édicule à pignon abritant une niche et décoré de colonnettes. Au nord‑est se trouvait un « hôpital » lié à la chapelle, désaffecté en 1746, qui servait autrefois à loger des pèlerins pauvres. Le menhir de Kerinec, haut d’environ trois mètres et de forme triangulaire, se dresse à l’approche de la route, et le dolmen voisin atteint environ 1,5 m de hauteur. La chapelle Notre‑Dame‑de‑Kérinec est classée au titre des monuments historiques par arrêté du 8 juin 1914 ; la fontaine, le calvaire et la chaire sont inscrits par arrêté du 11 mai 1932. Située en pleine campagne du Pays Penn Sardin, au sud de Poullan‑sur‑Mer entre la localité et la RD 765, la chapelle se visite selon une saisonnalité précise et accueille son pardon le troisième dimanche de juillet ; l’entretien de l’édifice et de ses abords est assuré par l’association Les Amis de la chapelle Notre‑Dame‑de‑Kérinec.

Liens externes