Chapelle Notre Dame de la Salette à Vienne dans l'Isère

Patrimoine classé Patrimoine religieux Chapelle gothique

Chapelle Notre Dame de la Salette à Vienne

  • 24 Rue de Pipet
  • 38200 Vienne
Crédit photo : SashiRolls - Sous licence Creative Commons
Propriété privée ; propriété d'une société privée

Période

IIIe siècle, IVe siècle

Patrimoine classé

Ancien oppidum : inscription par arrêté du 12 mai 1927 ; Ensemble des murs romains de l'ancien oppidum : classement par arrêté du 1er février 1944 ; Parcelles de terrain (cad. G 738, 740) : inscription par arrêté du 13 avril 1946

Origine et histoire de la Chapelle Notre Dame de la Salette

L'oppidum romain du Pipet se situe sur la colline du même nom, à l'est du centre-ville de Vienne (Isère), entre les monts Pipet et Sainte-Blandine et le long de l'ancienne voie gauloise aujourd'hui rue Pipet. Le sommet a été aménagé à l'époque romaine en une plate-forme ponctuée d'un hémicycle mesurant 125 par 87 m et renforcée par d'imposants murs de soutènement encore visibles. Cette aire sacrée, comprenant des temples, formait un axe monumental avec le théâtre et le forum situés en contrebas. L'oppidum est daté des IIIe et IVe siècles. Au début du Moyen Âge, le site fut transformé par les rois de Bourgogne en forteresse dotée d'un donjon carré, puis remis à l'Église de Vienne en 1023 ; à partir de 1285 il passa aux chanoines de la cathédrale, tandis que le nouveau château de la Bâtie, sur le mont Salomon, appartenait à l'archevêque. Aux XIVe et XVe siècles la forteresse fut un enjeu des conflits entre chanoines, archevêque et dauphin, puis au XVIe siècle elle fut disputée lors des guerres de Religion et des luttes entre les Ligueurs et le roi Henri IV. La politique royale menée par le cardinal de Richelieu aboutit à un arrêt ordonnant en 1633 la destruction des places fortes du Dauphiné ; les fortifications du Pipet et de la Bâtie furent alors abattues. Abandonné, le site prit au XIXe siècle une vocation mariale : une statue de la Vierge à l'Enfant en pierre de Volvic, liée à Léonard Périer selon les sources, fut élevée sur une tour en briques en 1857–1858, puis une chapelle de pèlerinage dédiée aux apparitions de la Vierge en Dauphiné fut édifiée en 1873 par l'architecte viennois Abel Jouffray. À l'intérieur de la chapelle, les vitraux renvoient à l'histoire chrétienne viennoise, évoquant origines, saints, martyrs et évêques. La colline abrite également le cimetière de Pipet, notable par son fort dénivelé. Les vestiges de l'oppidum bénéficient de protections au titre des monuments historiques : inscription de l'oppidum par arrêté du 12 mai 1927, classement de l'ensemble des murs par arrêté du 1er février 1944 et inscription des parcelles par arrêté du 13 avril 1946. Le secteur fait partie de la ville de Vienne, classée ville d'art et d'histoire, et est bordé par les quartiers de Saint-Marcel à l'est, le centre-ville à l'ouest, Saint-Just au sud et la vallée de Gère.

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