Chapelle Notre-Dame-de-Pitié de Lanvellec en Côtes-d'Armor

Patrimoine classé Patrimoine religieux Chapelle gothique Clocher de style Beaumanoir

Chapelle Notre-Dame-de-Pitié de Lanvellec

  • D22
  • 22420 Lanvellec
Chapelle Notre-Dame-de-Pitié de Lanvellec
Chapelle Notre-Dame-de-Pitié de Lanvellec
Chapelle Notre-Dame-de-Pitié de Lanvellec
Chapelle Notre-Dame-de-Pitié de Lanvellec
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Chapelle Notre-Dame-de-Pitié de Lanvellec
Chapelle Notre-Dame-de-Pitié de Lanvellec
Crédit photo : Crepi22 - Sous licence Creative Commons
Propriété de la commune

Période

XVIIe siècle

Patrimoine classé

Le clocher ainsi que les deux piliers du portail d'entrée de l'enclos entourant la chapelle (cad. E1 80) : inscription par arrêté du 6 mars 1925 ; La chapelle Notre-Dame-de-Pitié en totalité avec son placître (sol d’assiette, clôture, portail et sa grille, croix et leurs socles, escaliers) et sa fontaine, situés dans le village de Saint-Carré (cad. E 79, 80) : inscription par arrêté du 9 avril 2019

Origine et histoire de la Chapelle Notre-Dame-de-Pitié

La chapelle Notre‑Dame‑de‑Pitié se situe dans le village de Saint‑Carré, à 5 km de Lanvellec (Côtes‑d'Armor). Elle remplace une ancienne chapelle frairienne mentionnée dès le XIIe siècle et ruinée lors des guerres de la Ligue. La reconstruction fut décidée après trois apparitions de la Vierge à Jean Bizien, paysan de Lanvellec, vers 1660, et un petit oratoire y fut édifié dans les années 1660 ; Monsieur de Perrien donna le terrain et Marguerite du Cosquer de Rosanbo fit une fondation. L'édifice actuel, réalisé entre 1695 et 1697, présente un plan en croix latine orientée à chevet plat, avec une nef simple, un transept et un chœur prolongé par une sacristie. Une inscription rappelle la construction achevée en 1696 par Yves Le Brigant, Jan Guyomard et Bizien Jan, et une seconde porte la date de 1697 pour l'élévation de la tour‑clocher. La porte, située à la base du clocher, est surmontée d'une loggia abritant une statue de la Vierge, objet d’un pardon à la Pentecôte. L'intérieur conserve un décor du XVIIIe siècle, notamment retable et statues, ainsi qu'une voûte lambrissée et des entraits peints en 1890. En 1875 la foudre endommagea la tour‑clocher et une partie de la nef ; le clocher fut reconstruit en 1878, comme l'atteste une inscription mentionnant M. Le Moing, chanoine honoraire et recteur de Lanvellec, et le conseil de fabrique. Le nouveau clocher comporte deux chambres de cloches surmontées d'une flèche et s'ouvre depuis une tour d'escalier hors‑œuvre ; une tribune extérieure ou oratoire a été aménagée au‑dessus du porche. La chapelle est entourée d'un placître dont l'enclos à échaliers se signale par un portail et deux croix ; la croix de placître, datée de 1622, porte l'inscription mentionnant Jean Le Roux et, plus tard, Jehan Bizien (1702), et la tradition locale veut que Jean Bizien ait été enterré au pied de cette croix. À l'extérieur de l'enclos se trouve une fontaine de dévotion datée de 1700, inscrite au nom des fabriques et réputée, selon la tradition, pour guérir le rachitisme, la dépression et la langueur ; un petit affluent du Roscoat y prend sa source. Le calvaire de la chapelle porte la date de 1700 et les deux piliers de l'enclos rappellent l'ancien toponyme breton Parc‑ar‑Feunteun (le champ de la fontaine). L'édifice fut vendu comme bien national en 1800 puis réintégré dans le domaine de l'évêché en 1804 pour non‑paiement de l'acquéreur. Au XIXe siècle, la chapelle fut parfois surnommée « la chapelle neuve », « chapelle de Saint‑Carré » ou, à tort, « église de Saint‑Carré ». Le clocher et les deux piliers du portail ont fait l'objet d'une première inscription au titre des monuments historiques le 6 mars 1925, puis la totalité de la chapelle, avec son placître et sa fontaine, a été inscrite ultérieurement.

Liens externes