Chapelle Notre-Dame de Spéluque à Ampus dans le Var

Patrimoine classé Patrimoine religieux Chapelle

Chapelle Notre-Dame de Spéluque à Ampus

  • La Treille 
  • 83111 Ampus
Chapelle Notre-Dame de Spéluque à Ampus
Chapelle Notre-Dame de Spéluque à Ampus
Chapelle Notre-Dame de Spéluque à Ampus
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Chapelle Notre-Dame de Spéluque à Ampus
Chapelle Notre-Dame de Spéluque à Ampus
Crédit photo : René Dinkel - Sous licence Creative Commons
Propriété privée

Période

4e quart XIe siècle

Patrimoine classé

Chapelle Notre-Dame-de-Spéluque (cad. C 352) : classement par arrêté du 26 juin 1990

Origine et histoire de la Chapelle Notre-Dame de Spéluque

La chapelle Notre‑Dame‑de‑Spéluque, dite Notre‑Dame‑du‑Plan, se situe à Ampus dans le Var. Elle remonte aux Xe et XIe siècles et fut longtemps un prieuré dépendant de l’abbaye de Lérins jusqu’à la Révolution. Selon l’historien Marcel Faure, elle fut consacrée le 10 janvier 1090 par Bérenger III, évêque de Fréjus. Le toponyme Spéluque provient du nord‑provençal espeluca, « caverne, grotte », dérivé du latin spelunca ; ce terme, d’origine vraisemblablement ligure, se rencontre surtout dans le Sud‑Est et en Corse. Le nom Speluca a par ailleurs été attribué à saint Victor par Bertran de Saint‑Martin, évêque de Fréjus; ce vocable fut uni à la collégiale de Pignans puis cédé aux Oratoriens de Cotignac. La chapelle fut vendue comme bien national à la Révolution, acquise par madame d’Autran puis rachetée par la famille de Jerphanion, qui la rendit au culte et entreprit des travaux de restauration. Après avis favorable de la commission régionale COREPHAE en 1985, la chapelle a été inscrite sur l’inventaire supplémentaire par arrêté du 21 janvier 1986, puis a fait l’objet d’un classement partiel par arrêté ministériel du 26 juin 1990, sur avis de la Commission supérieure des monuments historiques en janvier 1990. L’ermitage accolé au sud, qui englobe le chevet et paraît dater de la fin du XVIIIe siècle, n’est pas compris dans la protection. L’actuelle sacristie correspond à la chapelle primitive du Xe siècle et pourrait avoir été établie sur un ancien lieu de culte païen. L’édifice présente une nef unique de trois travées, un chœur semi‑circulaire voûté en cul‑de‑four, et une nef couverte d’une voûte en berceau brisé soutenue par des arcs doubleaux retombant sur impostes et piliers rectangulaires; les murs latéraux sont animés d’arcades de décharge. Le chevet plat est englobé au nord par la sacristie qui occupe l’emplacement de la chapelle primitive. La chapelle conserve un rare autel pentapode du XIe siècle composé de deux colonnes torsadées, de deux colonnes à fûts lisses et d’une colonne à fût hexagonal, surmontées de chapiteaux à feuillage. La meurtrière absidiale porte un vitrail représentant Notre‑Dame et l’oculus occidental a également conservé un vitrail; ces verrières sont probablement de la seconde moitié du XIVe siècle. L’édifice se situe en bordure de la Nartuby, au pied du plateau des Rouvières et à proximité du Plan de Canjuers. La cloche porte une date de 1843 et des travaux de restauration importants, notamment la restitution du clocher et la construction de l’ermitage, ont été menés au XIXe siècle, les réparations de couverture récentes ayant été exécutées après les tempêtes de 2008 et 2009 sous le contrôle de l’architecte des bâtiments de France. La chapelle est propriété de l’Association diocésaine de Fréjus‑Toulon et mise à la disposition de l’Association des Amis de Notre‑Dame‑de‑Spéluque par un bail emphytéotique de 99 ans conclu le 10 novembre 1990. Le site naturel « Spéluque – Notre‑Dame du Plan » est riche en espèces végétales anciennes, dont frêne, marronnier, chêne vert, chêne pubescent, un palmier et un micocoulier de Provence, et il bénéficie d’une double protection juridique pour son environnement et pour le périmètre de 500 mètres lié au monument historique en application des articles L621‑30‑1 et L621‑31 du Code du patrimoine. La présence agricole et la Fraternité Saint‑Charbel, qui a son siège à la chapelle, participent à la préservation de l’ensemble paysager et architectural; les sœurs de cette fraternité vivent en clôture, pratiquent l’office monastique et contribuent à la vie du lieu par un travail agricole et intellectuel. La chapelle, privée, est ouverte au public sous conditions et accueille des cérémonies liturgiques dominicales et de fêtes, la messe étant dite à 11 h dans la forme extraordinaire du rite romain accompagnée de chant grégorien ; des concerts et des manifestations au profit de la sauvegarde du site y sont également organisés. Alexis‑Campo a été nommé chapelain à compter du 1er septembre 2016. Des vestiges de la présence gallo‑romaine, notamment des parties de la voie Aurélienne et une borne milliaire christianisée, sont visibles aux abords de la chapelle et dans la commune. Le plan local d’urbanisme est en vigueur depuis le 1er septembre 2017 et les documents d’urbanisme sont consultables sur le site de la commune.

Liens externes