Origine et histoire de la Chapelle Notre-Dame de Tréminou
La chapelle Notre‑Dame de Tréminou, située sur la commune de Plomeur en pays Bigouden, occupe une place importante dans le patrimoine religieux du Finistère et reste le centre d’un pardon très fréquenté. L’édifice trouve son origine au XIIIe siècle et a connu des restaurations aux XIVe et XVIe siècles. La nef est datée du début du XVe siècle et le chœur du début du XVIe siècle ; la sacristie a été refaite au XVIIe siècle. La maîtresse‑vitre de style flamboyant appartient au XVIe siècle et la toiture a été refaite en 1964. L’intérieur conserve des sablières sculptées, une voûte en berceau et des poutres transversales, ainsi que quelques statues en bois polychrome datées du XVe au XVIIe siècle, parmi lesquelles une Notre‑Dame de Tréminou et une pietà. À l’extérieur, l’enclos paroissial comporte une chaire à prêcher surmontée d’une très ancienne croix. À l’est de la chapelle se dressent les restes d’un calvaire‑chaire : il a perdu sa croix mais représente un type de calvaire à chaire relativement rare. C’est d’ailleurs du haut de ce calvaire‑chaire que furent, le 2 juillet 1675, proclamés le « Code paysan » et les revendications des représentants de quatorze paroisses du Cap Caval, lors de la révolte des Bonnets rouges. Une légende locale rapporte qu’un chef des insurgés, nommé Torreben, aurait caché un trésor près de la chapelle et que, le dimanche des Rameaux, une lumière apparaîtrait au‑dessus de la cachette. À environ 150 mètres à l’ouest, une stèle de l’âge du fer, christianisée par la suite, témoigne d’un ancien culte celtique en ce lieu. La fontaine de dévotion de Tréminou se trouve à environ 500 mètres au sud, au hameau de Lestréminou. Le pardon de la chapelle est célébré le quatrième dimanche de septembre. La chapelle et son calvaire sont inscrits au titre des monuments historiques depuis le 2 décembre 1926.