Chapelle Notre-Dame de Vassivière à Besse-et-Saint-Anastaise dans le Puy-de-Dôme

Patrimoine classé Patrimoine religieux Chapelle gothique

Chapelle Notre-Dame de Vassivière à Besse-et-Saint-Anastaise

  • Vassivière
  • 63610 Besse-et-Saint-Anastaise
Chapelle Notre-Dame de Vassivière à Besse-et-Saint-Anastaise
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Crédit photo : Sylenius - Sous licence Creative Commons
Propriété d'une association

Période

XVIe siècle, XVIIe siècle

Patrimoine classé

Chapelle et oratoire dit la Chapeloune (cad. E 34) : inscription par arrêté du 4 mai 1984

Origine et histoire de la Chapelle Notre-Dame de Vassivière

La chapelle Notre-Dame de Vassivière, située dans le Puy-de-Dôme à 8 km du centre de Besse-et-Saint-Anastaise et à 1 297 m d'altitude, a été édifiée au XVIe siècle : sa construction, menée par François de Montceaulx, panetier de la reine Catherine de Médicis, s'étendit de 1550 à 1555. Un pèlerinage d'origines mal connues existait déjà avant l'édifice ; certains y voient la persistance d'un culte païen lié à la transhumance des troupeaux. Dès le bas Moyen Âge, le site était un lieu de dévotion : en 1321 le chapitre de Clermont-Ferrand autorisa la reprise des pierres d'une église de Vassivière alors en ruines pour la construction d'une autre église, mais on conserva une statuette de la Vierge déposée sous un abri modeste, probablement à l'emplacement de la Chapeloune. La tradition rapporte qu'en 1547, après la guérison de Pierre Gef, une statue transportée à l'église Saint-André de Besse revint à plusieurs reprises d'elle-même à son emplacement d'origine, événement qui suscita la reconstruction du sanctuaire. Catherine de Médicis autorisa alors les prêtres de Besse à rebâtir la chapelle avec les quêtes, et la nouvelle chapelle fut inaugurée le 6 juin 1555 lors du premier pèlerinage qui suivit ces événements. À l'origine, l'édifice ne comportait qu'une nef prolongée par une abside à trois arcs ; au XVIIe siècle on lui adjoignit un transept et deux bâtiments annexes destinés au logement du clergé. La face sud a conservé presque tout son aspect primitif ; la porte s'ouvre sous un arc en plein cintre flanqué de moulures d'inspiration gothique, et une petite niche surmonte l'entrée, encadrée de deux pilastres à chapiteaux doriques soutenant un petit fronton. La façade nord fut remaniée à la fin du XVIIe siècle et, à chaque extrémité, on trouve les anciens logements des prêtres. Au XVIIe siècle Vassivière comptait parmi les grands pèlerinages de France : la chapelle fut agrandie en 1634 et de nombreuses hostelleries entouraient alors le sanctuaire. Durant la Révolution l'édifice fut vendu et transformé en grange à foin ; la statue fut brûlée et celle aujourd'hui vénérée au sanctuaire est une copie. Mlle Admirat acquit la chapelle et la donna à la paroisse de Besse, la chapelle retrouvant le culte au début du XIXe siècle (elle est rendue au culte en 1805 et un décret de Napoléon en 1809 marque sa réouverture officielle). Les rassemblements populaires ont perduré : le pèlerinage rassembla 20 000 personnes le 4 juillet 1841, 30 000 participants assistèrent à la célébration du couronnement de la statue le 3 juillet 1881, et 10 000 personnes furent présentes au centenaire du couronnement en 1981. La chapelle a été inscrite au titre des monuments historiques le 4 mai 1984. Le nom de Vassivière fait l'objet de plusieurs hypothèses d'étymologie : on a proposé une origine celtique (vas « demeure, temple » et iver « eau, rivière »), des interprétations populaires comme « vas y voir » ou « vas y paître », ou encore l'ancien nom commun français vassivier, « jeune berger » ; ces propositions restent discutées. Avec l'implantation du christianisme en Auvergne, le culte de la Vierge, liée à l'image de l'eau vive, a progressivement transformé le culte ancien des sources. Aujourd'hui la statue de Notre‑Dame de Vassivière est une Vierge noire ; elle séjourne l'hiver dans l'église Saint‑André de Besse et est portée à la chapelle le 2 juillet, jour de la Visitation, lors de la « montée ». Elle y reste jusqu'au dimanche suivant la Saint‑Matthieu (21 septembre) puis redescend à Besse lors de la « Dévalade » : ces transferts se font à pied, la statue étant portée par les porteurs de Notre‑Dame et accompagnée par le groupe des reines de Notre‑Dame, et la descente est célébrée par des feux d'artifice, des illuminations et des coups de fusil à l'entrée dans la ville. La Chapeloune, petit abri recouvert de lauzes situé en contrebas à droite en sortant de la chapelle, protège une source qui jaillit du rocher servant d'assise à l'édifice ; depuis l'événement de 1547, des personnes malvoyantes lui attribuent des guérisons.

Liens externes