Chapelle Notre-Dame-des-Miracles d'Avignon dans le Vaucluse

Patrimoine classé Patrimoine religieux Chapelle baroque et classique

Chapelle Notre-Dame-des-Miracles d'Avignon

  • 13 rue Velouterie
  • 84000 Avignon
Chapelle Notre-Dame-des-Miracles dAvignon
Chapelle Notre-Dame-des-Miracles dAvignon
Chapelle Notre-Dame-des-Miracles dAvignon
Chapelle Notre-Dame-des-Miracles dAvignon
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Chapelle Notre-Dame-des-Miracles dAvignon
Chapelle Notre-Dame-des-Miracles dAvignon
Chapelle Notre-Dame-des-Miracles dAvignon
Crédit photo : Véronique PAGNIER - Sous licence Creative Commons
Propriété d'une association ; propriété de la commune

Frise chronologique

Moyen Âge central
Bas Moyen Âge
Renaissance
Temps modernes
Révolution/Empire
XIXe siècle
Époque contemporaine
1100
1200
1300
1400
1500
1600
1700
1800
1900
2000
XIe siècle
Construction initiale
1320
Miracle fondateur
1327
Achèvement du chœur
1343
Construction du couvent
1340-1350
Construction de la nef
1527
Fondation des Pénitents blancs
XVe siècle
Ajout de chapelles latérales
XVIe siècle
Remplacement de la nef
1709
Rehaussement du chœur
1739
Reconstruction de la façade
XVIIe siècle
Apogée du couvent
1758
Chapelle à coupole
1791
Sécularisation de la chapelle
Fin du XVIIe siècle
Ajout d'une tribune
1796
Disparition du chœur
XIXe siècle
Installation des Pénitents blancs
1948
Inscription monument historique
Aujourd'hui
Aujourd'hui

Patrimoine classé

Ancienne église et maison canoniale qui la jouxte au Sud (cad. DL 82, 920, 921) : inscription par arrêté du 22 décembre 1993

Personnages clés

J.-B. Péru Architecte ayant dessiné la chapelle à coupole en 1758.
Jean XXII Pape ayant édifié la chapelle après un miracle en 1320.
Gasbert de Laval Camérier ayant encouragé la division du terrain et financé la nef.
Jaume Alasaud Lapicide ayant réalisé le chœur de la chapelle.
Grégoire XI Pape sous lequel une tribune fut aménagée pour les repenties.
Armand du Plessis Futur cardinal de Richelieu, banni à Avignon, ayant assisté aux offices des Minimes.
Pierre II Mignard Architecte ayant probablement dirigé les travaux de rehaussement du chœur en 1709.
Pierre Thibault Architecte ayant assisté Pierre II Mignard et dont le frère reconstruisit la façade en 1739.

Origine et histoire de la Chapelle Notre-Dame-des-Miracles

La chapelle Notre‑Dame‑des‑Miracles se trouve au 13 rue Velouterie à Avignon, dans le Vaucluse. Elle a été édifiée par le pape Jean XXII à la suite d’un miracle survenu en mars 1320 lors de l’exécution d’un condamné au bûcher. L’église a été implantée sur un vaste terrain près de la porte Saint‑Roch, divisé en lots pour assurer des revenus réguliers ; ces divisions, encouragées en 1327 par le camérier Gasbert de Laval puis en 1331 par les chapelains, entraînèrent la formation du « bourg des Miracles ». Le chœur, financé par Jean XXII, fut achevé en 1327 et réalisé par le lapicide Jaume Alasaud, intervenant également au Palais des papes et à l’église Saint‑Didier, probablement sa première œuvre à Avignon. La nef, plus tardive, fut terminée entre 1340 et 1350 grâce au patronage de Gasbert de Laval. Vers 1343, Gasbert de Laval fit construire à proximité un couvent destiné aux femmes repenties, anciennes prostituées accueillies pour faire pénitence ; l’afflux de population lié à la cour pontificale avait en effet augmenté la prostitution en ville et, dès les années 1360, l’établissement devint insuffisant. Sous le pontificat de Grégoire XI, une tribune fut aménagée dans la chapelle pour permettre aux repenties de suivre la messe discrètement. En 1435, le chapitre de Saint‑Agricol fit ériger au nord de la chapelle un couvent des Frères de la Merci qui utilisèrent l’édifice pour leurs offices ; après un scandale, les frères quittèrent les lieux en 1574 et leurs bâtiments furent confiés aux Minimes grâce au cardinal Georges d’Armagnac. En 1577, appuyés financièrement par le cardinal, les Minimes s’installèrent dans le couvent des Repenties, déplacées à l’ancien hôpital Saint‑Michel, et firent construire un nouveau couvent en grande partie conservé au sud de l’église, tandis que l’ancien établissement des Frères de la Merci était démoli. Au XVIIe siècle, le couvent connut son apogée avec environ vingt‑cinq membres ; en 1618, Armand du Plessis, futur cardinal de Richelieu, banni à Avignon, assista aux offices des Minimes dans la chapelle. Fortement prisé par la haute société avignonnaise, le couvent accueillit des inhumations de personnages importants et fit l’objet de transformations au XVIIe siècle dans une chapelle au nord du chœur. En 1709 on rehaussa le chœur et on agrandit les fenêtres du côté sud de la nef, probablement sous la direction de Pierre II Mignard assisté de Pierre Thibault. En 1739, la façade menaçant ruine fut démolie jusqu’aux fondations, de même que la première travée de la nef et une chapelle latérale, puis reconstruite par le frère de Pierre Thibault avec une voûte en berceau à lunettes et une tribune sur voûte surbaissée ; un procès intenté par les Minimes contre l’architecte prit fin en 1745. La chapelle et le couvent furent sécularisés pendant la Révolution : ils servirent de logements pour des volontaires, la communauté des Minimes fut dispersée le 15 juin 1791 et le couvent vendu comme bien national en l’an IV. Sous la monarchie de Juillet, des appartements furent aménagés dans la première travée de la nef et sur le côté sud ; au début du XXe siècle une entreprise de robinetterie s’installa, puis, de 1932 à 1999, l’entreprise Grillot y fabriqua des pompes. Rachetée et sauvée de la ruine par des particuliers occupants des appartements créés au XIXe siècle, la chapelle attend une restauration tout en accueillant des manifestations culturelles. Elle est inscrite au titre des monuments historiques depuis le 24 novembre 1948.

Liens externes