Chapelle Notre-Dame-du-Mûrier de Batz-sur-Mer en Loire-Atlantique

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Propriété de la commune

Frise chronologique

Patrimoine classé

Personnages clés

Origine et histoire de la Chapelle Notre-Dame-du-Mûrier

La chapelle Notre‑Dame‑du‑Mûrier, en ruines, se situe à Batz‑sur‑Mer, à une trentaine de mètres au sud de l'église Saint‑Guénolé. Son nom ne renvoie pas à l'arbre mais proviendrait de murié, déformation du latin muria signifiant « saumure » ou marais salant ; une légende rattache toutefois la dédicace à une statue de la Vierge découverte dans un mûrier et au sauvetage d'un naufragé, Jean de Rieux de Ranrouët. Au XVe siècle, un sanctuaire ancien, alors en ruines, fut l'objet d'une reconstruction entreprise par les habitants du Bourg de Batz et soutenue par des indulgences accordées par le pape Eugène IV pour encourager les dons. Jean de Kerguz, moine bénédictin de Landévennec et premier chantre de la chapelle ducale, nommé prieur de Batz à la demande de Pierre II, semble avoir contribué à la qualité de l'ouvrage, tout comme la prospérité liée au commerce du sel. L'édifice fut achevé en 1478 et put alors servir au culte et aux enterrements ; il est contemporain de la nef de l'église voisine reconstruite vers 1460‑1470. En 1496, un bref signé par quinze cardinaux accorda cent jours d'indulgence aux visiteurs participant aux réparations. À l'époque moderne, seules des interventions mineures sont attestées : la maîtresse‑vitre fut réparée en 1677, une verrière de l'ouest en 1698, puis la première fut partiellement murée vers 1740, sans doute pour adosser un retable. Pendant la Révolution, la chapelle servit de salle au conseil municipal ; elle fut rendue à la fabrique après le Concordat mais ne retrouva pas d'usage cultuel. Au début du XIXe siècle une tempête arracha une partie de la toiture ; les matériaux furent vendus et la chapelle fermée, son mobilier dispersé. Au XIXe siècle, l'architecte Charles Chaussepied réalisa en 1893 des relevés et des projets de restitution, et la ruine fit l'objet de travaux de conservation en 1902 puis de nouvelles consolidations en 1933. L'édifice a par ailleurs été classé au titre des monuments historiques en 1862.

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