Chapelle Notre-Dame du Roc-Vignonnet à Antignac dans le Cantal

Patrimoine classé Clocher-mur Chapelle romane

Chapelle Notre-Dame du Roc-Vignonnet à Antignac

  • Vignon
  • 15240 Antignac
Chapelle Notre-Dame du Roc-Vignonnet à Antignac
Chapelle Notre-Dame du Roc-Vignonnet à Antignac
Chapelle Notre-Dame du Roc-Vignonnet à Antignac
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Chapelle Notre-Dame du Roc-Vignonnet à Antignac
Chapelle Notre-Dame du Roc-Vignonnet à Antignac
Crédit photo : EmDee - Sous licence Creative Commons
Propriété de la commune

Période

XIIe siècle

Patrimoine classé

Chapelle Notre-Dame-du-Roc-Vignonnet (ruines) : classement par arrêté du 21 novembre 1930

Origine et histoire de la Chapelle Notre-Dame du Roc-Vignonnet

La chapelle Notre‑Dame du Roc‑Vignonnet, de style roman auvergnat, se dresse sur le roc Vignonnet à 1 km à l'ouest d'Antignac (Cantal), dominant la vallée de la Sumène. Un nouveau chemin pédestre, parfois abrupt, a été créé en 2021 après l'éboulement de l'ancien chemin en 2020. L'édifice trouve son origine dans un prieuré dépendant de l'abbaye de La Chaise‑Dieu et l'église priorale, dédiée à saint Robert, paraît dater de la première moitié du XIIe siècle. Une charte ancienne, dite de Clovis, signale un château possible au sommet du roc et mentionne une chapelle dédiée à saint Victor qui pourrait correspondre soit à l'église d'Antignac soit à celle du roc Vignonnet. Le prieuré aurait été fondé avant 1067 selon certaines sources, tandis que d'autres travaux situent sa fondation après 1110 ; Seguin d'Escotay, troisième abbé de La Chaise‑Dieu, y aurait été inhumé en 1094. L'édifice devait initialement comprendre une nef, un transept et une abside communiquant avec deux absidioles, plan typique de la période romane, et un projet de construction à trois nefs paraît n'avoir été que partiellement réalisé. La nef disparut vraisemblablement la première, sans doute détruite par les Routiers ou les guerres de Religion au XVe siècle, puis les voûtes en pierre du transept et du chœur s'écroulèrent. En 1521, ces voûtes furent remplacées par un berceau lambrissé ; par ailleurs, aux XIIIe ou XIVe siècles, l'embryon de nef fut clos par un mur percé d'une porte à arc brisé, aujourd'hui murée. Délaissée progressivement au XVIIIe siècle au profit de la chapelle Saint‑Pierre d'Antignac, l'église fut déclassée après le Concordat de 1801 et rattachée à Antignac en 1826. Par la suite, elle servit aux habitants de La Monselie qui la placèrent sous le vocable de saint Jean‑Baptiste, puis fut définitivement abandonnée à la fin du XIXe siècle. La couverture de la nef s'est effondrée vers 1930 et l'absidiole nord renferme une cavité anciennement voûtée, sans doute utilisée comme ossuaire avant 1852, dont l'époque reste indéterminée. Classée au titre des monuments historiques depuis le 21 novembre 1930, la chapelle a fait l'objet d'une rénovation en 2004‑2005 visant à rétablir la couverture de la nef et des collatéraux. L'édifice est principalement bâti en pierre de taille brune de tuf volcanique assemblée en grand appareil, le moellon de gneiss constituant le second matériau employé. La façade occidentale, rythmée par de hauts contreforts, est réalisée surtout en moellons de gneiss, l'utilisation du tuf étant limitée à la partie basse. Du côté droit, un clocheton à double baie campanaire, surmonté d'une petite croix en pierre, domine la façade. Le chevet se compose de trois absides semi‑circulaires au parement très régulier ; l'abside centrale, divisée en trois compartiments par deux puissants contreforts, est percée de trois grandes fenêtres surmontées d'un cordon décoratif à motif de tresse qui se prolonge latéralement. La maçonnerie de l'abside et des absidioles, en tuf sauf une partie de l'absidiole nord, porte de nombreux trous de boulin laissés par les échafaudages, et la corniche en saillie est ornée d'un cordon à motif de tresse supporté par des modillons variés. À l'intérieur, l'abside voûtée en cul‑de‑four s'ouvre par trois baies flanquées de fines colonnettes surmontées de petits chapiteaux aux motifs végétaux stylisés. Les chapiteaux présentent un astragale orné d'une tresse et des tailloirs décorés de motifs variés, dont lions, palmettes stylisées, pommes de pin et entrelacs. L'ensemble intérieur reste en pierre de taille apparente, offrant des éléments sculptés caractéristiques de l'art roman auvergnat.

Liens externes