Chapelle Royale Saint-Louis de Dreux dans l'Eure-et-Loir

Patrimoine classé Patrimoine religieux Chapelle gothique Eglise néo-gothique

Chapelle Royale Saint-Louis de Dreux

  • 2 Square d'Aumale
  • 28100 Dreux
Chapelle Royale Saint-Louis de Dreux
Chapelle Royale Saint-Louis de Dreux Tombeaux de Ferdinand-Philippe dOrléans et de son épouse Hélène
Chapelle Royale Saint-Louis de Dreux
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Chapelle Royale Saint-Louis de Dreux
Chapelle Royale Saint-Louis de Dreux
Crédit photo : Renaud d'Avout - Sous licence Creative Commons
Propriété d'une association

Période

XIVe siècle, XVIIIe siècle, XIXe siècle

Patrimoine classé

Chapelle ; façades et toitures de la maison des Aumôniers et de la maison des Evêques ; cuisines du Roi ; restes de l'enceinte ; parc (cad. AB 36, 50, 51, 61 ; AE 57, 59 à 62 ; AH 95, 98) : classement par arrêté du 12 décembre 1977

Origine et histoire de la Chapelle Royale

La chapelle royale Saint‑Louis de Dreux, édifice du XIXe siècle situé dans l’enceinte du château de Dreux (Eure‑et‑Loir), sert de nécropole à la famille d’Orléans et couronne des remparts du XIVe siècle. Rattaché à la couronne en 1023, le domaine appartient à la Fondation Saint‑Louis, créée en 1974, dont le président est M. Frédéric du Laurens et le président d’honneur Jean d’Orléans ; la chapelle est classée au titre des monuments historiques depuis le 12 décembre 1977. L’origine de la nécropole remonte au duc de Penthièvre, qui, après que Louis XVI lui eut cédé le comté de Dreux en 1775, fit transporter le 25 novembre 1783 les cercueils de sa famille de Rambouillet à la collégiale Saint‑Étienne du château. Durant la Révolution le caveau fut profané : les cercueils furent ouverts et les dépouilles jetées dans une fosse ; la collégiale et une partie du terrain furent ensuite vendues et en partie démolies en 1798. Sur l’emplacement de la fosse le nouveau propriétaire fit poser une tombe de pierre, puis, de retour d’exil, la duchesse d’Orléans racheta le terrain et fit construire en 1816 une chapelle néo‑classique par Claude‑Philippe Cramail ; la première pierre y fut posée le 19 septembre. À partir du printemps 1839 son fils, devenu roi, fit agrandir la chapelle dans un style néo‑gothique confié à Pierre‑Bernard Lefranc, enrichissant l’édifice primitif tant par l’architecture que par la sculpture et le décor. La décoration mobilisa de nombreux artistes : sculpteurs comme Nanteuil, Seurre, Chambard, Bonnassieux, Liénard et Knecht réalisèrent reliefs, statues et portails, tandis qu’Ingres dessina les cartons de grandes verrières ogivales et que Viollet‑le‑Duc proposa les pinacles gothiques encadrant les figures. Tous les vitraux furent réalisés à la manufacture de Sèvres ; entre 1843 et 1845 furent posés notamment les grands vitraux du transept représentant des saints sur fond « bleu de Sèvres » et d’autres verrières illustrant la vie de saint Louis d’après des dessins de Delacroix, Flandrin, Rouget, Jacquand, Vernet, Bouton et Wattier. Un orgue de tribune signé Aristide Cavaillé‑Coll fut installé en 1845 dans un buffet de 1614 ; la partie instrumentale a été classée au titre des objets en 1980. Au cours de la seconde moitié du XIXe siècle la chapelle connut des incidents : pendant la guerre de 1870 un officier trouva la mort en chutant du dôme devenu poste d’observation, la flèche de la chapelle de la Vierge fut détruite par la foudre en juillet 1875 et l’orgue fit l’objet de modifications la même année. Le 15 août 1944, lors de la libération de la ville, des obus endommagèrent le déambulatoire et détruisirent des vitraux, sculptures et gisants. Le château et la chapelle appartiennent aujourd’hui à la Fondation Saint‑Louis à la suite d’une donation d’Henri d’Orléans et d’autres descendants de Louis‑Philippe, et la chapelle continue d’accueillir des cérémonies familiales, notamment les obsèques d’Henri d’Orléans en février 2019. Les sépultures de la maison d’Orléans, numérotées de 1 à 64, se répartissent sur deux niveaux, le déambulatoire et la crypte, le caveau inférieur conservant par ailleurs des reliques des Bourbon‑Penthièvre. Au centre de la chapelle de la Vierge se trouve le tombeau monumental d’Antonin Mercié où reposent Louis‑Philippe et Marie‑Amélie ; autour d’eux s’alignent de nombreux tombeaux et gisants, certains transférés depuis la chapelle Saint‑Charles‑Borromée de Weybridge. Plus d’une quinzaine d’artistes, parmi lesquels Pradier, Millet, Mercié et Walhain, exécutèrent une vingtaine de gisants et statues ornant les sépultures les plus anciennes. La crypte, organisée en trois salles reliées par des galeries et comprenant une grande salle circulaire, accueille désormais la plupart des inhumations récentes et rassemble des tombeaux modernes en marbre pour des membres récents de la maison d’Orléans. Les petites cryptes nord et sud, situées sous les chapelles Sainte‑Adélaïde et Saint‑Arnould, abritent des sépultures de la branche brésilienne Orléans‑Bragance et des cénotaphes de frères de Louis‑Philippe. Le tombeau de Marie‑Adélaïde de Bourbon contient un reliquaire renfermant les restes de nombreux Bourbon‑Penthièvre, parmi lesquels Louis‑Alexandre de Bourbon, Marie‑Victoire de Noailles, Louis‑Jean‑Marie de Bourbon et Marie‑Thérèse‑Félicité d’Este, ainsi que plusieurs enfants morts en bas âge. Le caveau inférieur conserve des carditaphes et urnes — cœurs et cendres — liés aux familles d’Orléans et de Conti, abrite la sépulture transférée de Louis‑François‑Joseph de Bourbon, prince de Conti, et perpétue le souvenir de l’ancien caveau de Penthièvre aménagé sous le maître‑autel de la collégiale. La chapelle royale de Dreux conjugue ainsi fonction nécrologique, richesse artistique du XIXe siècle et vocation mémorielle, entretenue et présentée par la Fondation Saint‑Louis.

Liens externes

Conditions de visite

  • Ouvert toute l'année
  • Période d'ouverture : Horaires, jours et tarifs sur le site officiel ci-dessus.