Chapelle Saint-André de Neuvy-le-Roi en Indre-et-Loire

Patrimoine classé Patrimoine religieux Chapelle

Chapelle Saint-André de Neuvy-le-Roi

  • Rue Saint-André
  • 37370 Neuvy-le-Roi
Propriété privée

Période

XIe siècle, XIIe siècle

Patrimoine classé

Façades et toiture (cad. D 509, 510) : inscription par arrêté du 3 août 1992

Origine et histoire de la Chapelle Saint-André

L'ancienne chapelle Saint-André conserve vraisemblablement des vestiges préromans du VIe siècle. L'édifice présente un plan rectangulaire composé d'une nef et d'un chœur carré du XIIe siècle, reposant sur une cave ; les deux volumes sont séparés par une cloison. Les maçonneries anciennes du XIe siècle sont en moellons réglés, visibles notamment sur la partie ouest du mur nord. La salle est du second niveau a été décorée de fresques aujourd'hui presque effacées : on distingue un groupe de cavaliers portant un oriflamme, un chevalier armé au‑dessus d'un écu armorié et une silhouette humaine très fruste. La fondation de l'église est datée du VIe siècle grâce au récit de Grégoire de Tours, qui rapporte qu'en 524 un guerrier franc originaire de Touraine sauva des reliques de saint André et en rapporta une partie à Neuvy pour les déposer dans l'église paroissiale ; son fils, frappé d'une fièvre, fit le vœu de construire une « basilique » en l'honneur des reliques et l'exauça après sa guérison. On ignore si l'édifice primitif était en bois ou en pierre, mais on suppose qu'au XIe siècle il se présentait déjà comme un bâtiment rectangulaire aux murs parementés en petit appareil. Au XIIe siècle, l'église fut agrandie vers l'est par l'ajout d'un chevet carré éclairé de deux baies en arc en plein cintre, tandis que les parties hautes de la nef furent remaniées. Au XVIIIe siècle, le chevet reçut une corniche moulurée sous la toiture et fut épaulé par des contreforts aux quatre angles. Vendue comme bien national le 15 août 1796 à François Loiseau, elle fut d'abord utilisée comme fabrique de salpêtre, puis revendue le 25 avril 1798 à Martin Charles Rondeau Martinière, notaire à Tours. Selon la tradition locale, entre 1802 et 1809 le portail de la façade ouest aurait été démonté et replacé sur le mur sud de l'église paroissiale. Le 20 décembre 1829, le bâtiment fut divisé en deux lots et vendu à deux familles : la partie ouest, occupée par une grange, vit la nef séparée aux deux tiers par un mur ; la partie est fut aménagée en trois niveaux et convertie en habitation, avec une pièce du rez-de-chaussée pourvue d'une cheminée et un accès à l'étage par un escalier droit placé sur le chevet. L'édifice servit de lieu de stockage et d'habitation jusqu'en 1990, date à laquelle il fut racheté par un seul propriétaire en vue de sa restauration et de sa mise en valeur.

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