Chapelle Saint-Aurélien de Limoges en Haute-Vienne

Patrimoine classé Patrimoine religieux Chapelle baroque et classique

Chapelle Saint-Aurélien de Limoges

  • Place Saint-Aurélien
  • 87000 Limoges
Chapelle Saint-Aurélien de Limoges
Chapelle Saint-Aurélien de Limoges
Chapelle Saint-Aurélien de Limoges
Chapelle Saint-Aurélien de Limoges
Chapelle Saint-Aurélien de Limoges
Chapelle Saint-Aurélien de Limoges
Chapelle Saint-Aurélien de Limoges
Chapelle Saint-Aurélien de Limoges
Chapelle Saint-Aurélien de Limoges
Crédit photo : croucrou / Sylvain Crouzillat - Sous licence Creative Commons
Propriété d'une association cultuelle

Période

XVe siècle, XVIIe siècle

Patrimoine classé

Chapelle Saint-Aurélien (cad. DY 35) : inscription par arrêté du 28 janvier 1943

Origine et histoire de la Chapelle Saint-Aurélien

La chapelle Saint-Aurélien est un édifice religieux des XVe et XVIIe siècles situé à Limoges, en Haute-Vienne (Nouvelle-Aquitaine), qui abrite les reliques de saint Aurélien, second évêque de la ville. Petite chapelle à nef unique, elle appartient à la confrérie de Saint-Aurélien, héritière de l'ancienne corporation des bouchers de Limoges. Construite en 1475 rue Torte pour recueillir ces reliques, elle fut édifiée après la ruine de l'église Saint-Cessateur, détruite par les guerres de Religion. Au XVIIe siècle la chapelle fut agrandie par l'ajout d'un chœur dans l'axe de la nef et décorée dans le style baroque ; la façade fut reconstruite et un nouveau clocher remplaça celui du XVe siècle. En 1775 la façade subit un réaménagement avec un nouveau portail, une baie d'axe plus large — seule ouverture éclairant la nef — et un arc en anse de panier. À la Révolution la chapelle fut vendue comme bien national puis rachetée par deux membres de la confrérie, qui en reste propriétaire. Elle dépend de la paroisse Saint-Martial et reste un lieu de culte important pour le quartier de la Boucherie et pour les membres de la confrérie. Outre le culte dominical, une messe solennelle est célébrée le 10 mai, jour de la fête d'Aurélien, ou le dimanche suivant, ainsi qu'une messe des vœux à l'Épiphanie et une messe de la Toussaint pour les défunts de la confrérie ; la chapelle participe également tous les sept ans aux ostensions limousines. La chapelle est inscrite au titre des monuments historiques par arrêté du 28 janvier 1943. Un projet de restauration, initié par la confrérie avec la paroisse et la préfecture, était prévu pour 2023 ; il est soutenu par la Fondation du patrimoine et une collecte est en cours depuis septembre 2022. La livraison de la phase de rénovation extérieure a eu lieu le 6 juillet 2025 en présence des confrères et de nombreuses personnalités.

Située face à la rue de la Boucherie, sur une placette formée par la rue du Canal et la rue Saint-Aurélien, la chapelle occupe le cœur du quartier de la Boucherie. Au centre de la place, une Pietà en bronze remplace une Pietà en terre cuite inaugurée en 1889 et détruite. L'édifice n'est pas orienté ; son axe est nord-est/sud-ouest, et sa façade est ornée de statues de saint Jean l'Évangéliste et de sainte Catherine d'Alexandrie, d'une horloge et de deux dates, 1652 et 1775. La chapelle est coiffée d'un arc en anse de panier centré sur une croix et d'un clocher en bulbe couvert de bardeaux de châtaignier. La nef, légèrement trapézoïdale et peu éclairée, est surtout éclairée par la fenêtre d'axe ; elle mesure 9,40 mètres sur 3,70 mètres et se développe en trois travées voûtées d'ogives gothiques. La nef simple est prolongée par un chœur à chevet plat occupé par un retable baroque qui, derrière le tableau central représentant la Transfiguration, cache la châsse contenant les reliques de saint Aurélien ainsi que les archives de la confrérie.

Malgré sa petite taille, la chapelle possède un mobilier liturgique riche, une statuaire notable et de nombreux objets liés à la vie de la confrérie ; dix-huit d'entre eux sont répertoriés dans la base Palissy et en sont la propriété. Parmi ces pièces figurent une statue en pierre polychrome de sainte Catherine du XVe siècle et un groupe sculpté contemporain représentant sainte Anne trinitaire, dans lequel sainte Anne porte un panier de fruits, la Vierge tient un bouquet de roses et l'Enfant Jésus porte à la bouche ce que la tradition identifie comme un rognon. Le retable baroque a pour centre un tableau de la Transfiguration, copie inversée d'une partie d'un tableau de Raphaël conservé à la pinacothèque du Vatican, qui dissimule la châsse abritant les reliques. Devant la façade se dresse une croix monumentale en pierre du XVe siècle, dite croix de Limoges, provenant de l'ancien couvent des Grands Carmes et rachetée par la confrérie à la Révolution.

Liens externes