Chapelle Saint-Christophe de Lorient dans le Morbihan

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Propriété de la commune

Frise chronologique

Patrimoine classé

Personnages clés

Origine et histoire de la Chapelle Saint-Christophe

La chapelle Saint-Christophe, située dans le quartier de Kerentrech à Lorient (Morbihan), présente un chevet à trois pans et un seul bras de croix vers le nord, allongé au XIXe siècle et transformé en collatéral. Un soubassement ancien au nord marque l'emplacement probable d'un transept ou d'une sacristie. Le pignon ouest se distingue par un renforcement de mur appuyé sur deux colonnes engagées et un double arc. D'allure gothique, l'édifice remonte au XVe siècle et fut élevé par les seigneurs du château de Tréfaven, implanté sur la même rive du Scorff près d'un gué; la seule date relevée pour sa construction est 1505. Il figure parmi les plus anciens bâtiments de Lorient, avec le château de Tréfaven, et la présence antérieure d'une chapelle Saint-Judicaël dotée d'un chapelain, Dom Alanou, est mentionnée. La chapelle fut dédiée à saint Christophe, patron des passeurs d'eau, et devint paroisse en 1791 avant de retrouver son statut de chapelle après la construction de l'église Notre-Dame-de-Bonne-Nouvelle en 1854. Inscrite au titre des monuments historiques le 12 novembre 1934, elle a fait l'objet de restaurations en 1936 et en 1956, cette dernière suite à un incendie provoqué par un bombardement durant la dernière guerre. Le clocher repose sur neuf colonnettes de style toscan, surmontées de frontons triangulaires ornés de trèfles pleins, et la cloche dite « Marie-Perrine », fondue par Evrard et Victor Trouvé, date de 1862. Le sanctuaire, de plan rectangulaire se terminant par le chevet à trois pans, conserve un baptistère en schiste provenant de la chapelle de la Compagnie des Indes et un bénitier en granit classé en 1912. Trois vitraux posés en 1956 par le maître-verrier Hubert de Sainte Marie représentent saint Christophe et deux pèlerins se rendant au pardon. On accède à la cloche depuis une tribune en bois qui dessert aussi un balcon, et la porte principale s'inscrit dans une anse de panier entourée d'un appareillage en granite. Un calvaire offert par une famille lorientaise se dresse à l'entrée (1935). Le pardon se célèbre chaque premier dimanche de mai, principalement pour les enfants, et une bénédiction des automobiles a lieu sur le parvis de l'église Notre-Dame-de-Bonne-Nouvelle.

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