Chapelle Saint-Clair de Verdun à Quins dans l'Aveyron

Patrimoine classé Clocher-mur Chapelle romane

Chapelle Saint-Clair de Verdun à Quins

  • Verdun
  • 12800 Quins
Chapelle Saint-Clair de Verdun à Quins
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Chapelle Saint-Clair de Verdun à Quins
Crédit photo : Don-vip - Sous licence Creative Commons
Propriété de la commune

Frise chronologique

Moyen Âge central
Bas Moyen Âge
Renaissance
Temps modernes
XIXe siècle
Époque contemporaine
1100
1500
1600
1900
2000
Fin du Xe siècle
Construction initiale
XVe siècle
Peintures murales gothiques
1975
Découverte des peintures
1976
Début des restaurations
1999
Classement Monument Historique
Aujourd'hui
Aujourd'hui

Patrimoine classé

Chapelle (cad. F 209) : inscription par arrêté du 11 mars 1999

Origine et histoire de la Chapelle Saint-Clair de Verdun

La chapelle Saint-Clair, située sur la commune de Quins dans l'Aveyron, est l'un des édifices religieux les plus anciens du Rouergue, édifiée à la fin du Xe siècle. Elle est bâtie en moellons de schiste disposés en assises horizontales et présente des dimensions modestes : 13,50 mètres de longueur, 4,90 mètres de largeur au chevet et 4,60 mètres à la façade, si bien que le plan n'est pas parfaitement rectangulaire. La façade occidentale s'ouvre sur un portail protégé par un auvent et surmonté d'un oculus ; elle est dominée par un clocheton à arcade unique. Le mur nord, qui surplombe le rocher, est soutenu par deux contreforts ; au sud, ceux-ci sont englobés dans un contrefort plus important, percé d'une porte donnant accès au chœur. Le chevet plat comporte trois petites fenêtres étroites disposées de façon inhabituelle : deux en hauteur et une seule en dessous. La nef, aux murs presque aveugles percés d'une unique petite ouverture de chaque côté, est charpentée et couverte de lauzes ; elle est séparée du chœur par un arc triomphal reposant sur les corniches de deux pilastres. Le chœur, d'origine préromane, est voûté en berceau maçonné et comporte une grande niche dans chacun de ses murs latéraux ; deux autres niches ont disparu, l'une remplacée par une porte et l'autre occupée par le tabernacle. Le chevet est décoré de peintures murales qui couvraient sans doute tout le chœur ; il n'en subsiste aujourd'hui que deux personnages, la Vierge à l'Enfant et saint Michel. Ces peintures, de la détrempe et manifestant le goût du gothique international du XVe siècle, témoignent d'une exécution soignée ; la peinture représentant la Vierge est classée au titre des objets des Monuments historiques depuis 1976. La Vierge porte une tunique brune et une longue cape blanche, une couronne et une auréole ; elle adopte le déhanchement typique des Vierges gothiques, et l'Enfant Jésus pose une main sur la joue de sa mère et l'autre sur sa poitrine. Le sol ocre, légèrement quadrillé, et le fond rouge débutant à mi-hauteur contribuent à donner une impression de profondeur, perceptible malgré l'altération des couleurs. L'archange saint Michel, aux ailes déployées, terrasse de sa lance le dragon encore lisible malgré l'état dégradé de la peinture. Ces œuvres, loin d'une imagerie naïve, montrent la main d'un artiste de qualité, cherchant à rendre la profondeur, nouveauté de l'époque. On observe aussi sur les murs les traces d'une large bande noire correspondant à une litre funéraire peinte lors des obsèques du seigneur patron. Le site de Verdun, sur un promontoire rocheux au confluent du ruisseau de Vayre et d'un de ses affluents, porte un toponyme d'origine celtique désignant une hauteur fortifiée ; l'hypothèse d'une occupation gauloise ancienne n'est toutefois pas étayée par des vestiges archéologiques. La plus ancienne trace assurée d'occupation est la chapelle elle-même ; des gravures rupestres découvertes au pied du rocher en 1993 pourraient être plus anciennes, sans que cela soit confirmé. Au Moyen Âge, Verdun fut le siège d'une seigneurie : il subsiste sur place des vestiges du château primitif, notamment une tour et des murailles correspondant à l'enceinte fortifiée. La chapelle a fait l'objet de découvertes et de travaux récents : les peintures ont été mises au jour en 1975, une association de sauvegarde a été créée la même année, les travaux de restauration ont débuté en 1976, le site a été ouvert au public en 1978 et la chapelle restaurée inaugurée en 1979 ; elle a été inscrite dans son ensemble à l'inventaire supplémentaire des Monuments historiques en 1999.

Liens externes