Origine et histoire
La liste des possessions de l'église métropolitaine de Lyon datée de 994 mentionne une chapelle dépendant de la paroisse Notre‑Dame d'Essertines ; il s'agit peut‑être déjà de la chapelle du site castral d'Essertines, attestée plus explicitement à la fin du XIIe siècle et citée au début du XIIIe siècle dans le testament d'Albert de Thizy (charte du Forez 605, entre 1203 et 1215). L'édifice est datable du XIe ou du début du XIIe siècle. Il figure dans l'Armorial de Forez de Guillaume de Revel, dont le dessin diffère sensiblement de l'état actuel. Une campagne de travaux au XVIe siècle est suggérée par une date anciennement inscrite (1588) sur un écusson aujourd'hui disparu : une porte à encadrement chanfreiné et linteau droit a été percée dans la nef côté sud, une autre à encadrement à cavet et linteau en accolade dans le mur sud du chœur, et la nef a été voûtée et dotée de contreforts. La toiture du chœur a été surélevée, ce qui laisse supposer une réfection de son voûtement. Une tribune en charpente a été installée en 1738. Lors de la visite de 1761, le curé Étienne Passel note que la nef n'est pas voûtée, que sa couverture est en bois recouverte de tuiles et lambrissée, que le chœur est carrelé de "plane de tuilerie" et que la nef est pavée de dalles de pierre. Au XIXe siècle, la chapelle a fait l'objet d'opérations de gros entretien : en 1835 (interventions non précisées, peut‑être une réparation en brique de l'imposte chanfreinée du pilastre à l'entrée du chœur sud et un décor peint), en 1861 (la voûte de la nef ayant disparu, les contreforts ont été supprimés) et en 1875, sous la direction de l'architecte Imbert avec le charpentier Brosse de Roche, lors de la réfection de la toiture, de la pose d'une croix en fonte et d'un badigeon intérieur.